La coupure d'eau dans plusieurs régions de la Tunisie, notamment le Centre et le sahel défraye toujours la chronique. Des milliers de Tunisiens, aussi bien dans les zones reculées de notre pays que dans les régions ou les villes côtières, gèrent difficilement leur quotidien et ce, à cause de la pénurie d'eau potable et de la canicule. Ce problème qui perdure depuis plus d'une semaine n'a pas l'air de trouver solution dans les plus brefs délais, malgré les discours des responsables où, l'on parle d'une meilleure coordination entre la Société Nationale d'Exploitation et de Distribution d'Eau (SONEDE) et la Société Tunisienne d'Electricité et du Gaz (STEG). Comme de coutume, les autorités au pouvoir se précipitent pour créer des commissions qui ont pour tâche d'examiner la question et arrêter les solutions adéquates tout en identifiant les facteurs derrière la crise. Et si les résultats des enquêtes menées par lesdites commissions sont rarement dévoilés, cette fois, les responsables ont fait preuve de professionnalisme et de transparence pour présenter les causes des coupures d'eau et d'électricité même avant que les investigations s'effectuent. Ils annoncent que les causes de cette crise ne sont autres que les citoyens eux-mêmes et la nature. « Cela est dû à la consommation irrationnelle aussi bien de l'eau que de l'électricité », annoncent-ils lors des conférences de presse organisées récemment.
Responsabilité
En fait, la SONEDE rassure ses clients en déclarant que la société n'a pas de problèmes d'approvisionnement dans le Grand Tunis et dans les régions du Nord et du Sud. « Le problème se pose uniquement à Sidi Bouzid et au Sahel à cause de la hausse de la demande », laisse entendre un de ses responsables. Des propos le moins que l'on puisse dire en contradiction avec les versions présentées dans le communiqué rendu public il y a tout juste deux jours, où la compagnie annonce quelques perturbations au niveau des localités en altitude dans les gouvernorats de Sousse, de Monastir, de Mahdia et de Sfax. Elle précise dans le même document que la pénurie d'eau est enregistrée dans la Vieille Médina de Sousse, à Akouda, à Aouina, à Monastir, à Kssar Helal, à Moknine, à Menzl Hayet, à Menzl Nour ainsi que toutes les régions en altitude à Mahdia et les délégations de Sfax Sud. Mais il importe d'attirer l'attention sur le fait que même les villes qui ne sont pas situées en altitude sont privées d'eau potable depuis des jours, ce qui rend la vie difficile pour tous les habitants.
Toujours dans le même contexte, la SONEDE tente de rassurer ses clients. « Les troubles seront réduits progressivement dans la période à venir », laisse-t-elle entendre. Mais la concrétisation des paroles reste loin de la réalité. Car rien ne change jusqu'à ce jour. Pire, les clients n'ont pas même pas le droit à une information utile ou transparente. Preuve, la SONEDE rend l'eau potable accessible juste une heure au petit matin. Ce qui pousse les abonnés à veiller tard le soir avec un espoir d'assurer leurs réserves pour la journée.
En adoptant cette politique, la SONEDE sanctionne, ses clients, alors qu'elle est dans l'obligation de résoudre ce problème dans les plus brefs délais car il s'agit de sa réputation qui est en jeu et surtout de sa crédibilité. Il s'agit de son image qui est en jeu et de l'image de la Tunisie d'autant plus que nous sommes en haute saison touristique et que nous accueillons des milliers de visiteurs internationaux parmi nous