Les dernières rencontres tenues par Hassine Abbassi secrétaire général de l'Union Générale Tunisienne du Travail, confirment la détermination de la Centrale syndicale à assumer un rôle catalyseur, combien important, dans la recherche d'un consensus unissant les différents intervenants sur la scène politique et leur faciliter à établir un dialogue constructif pour le bien du pays, sans pour autant chercher à supplanter les institutions existantes comme le Gouvernement et l'Assemblée Nationales Constituante. N'étant pas un parti politique et totalement désintéressé du pouvoir, ses initiatives trouvent de plus en plus de sympathie.
Ainsi, Kamel Jendoubi, ancien président de l'ISIE a été reçu par Hassine Abbassi, secrétaire général de l'Union Général de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT). Il a été convenu d'accélérer la mise en place d'une instance supérieure indépendante pour les élections afin de permettre la préparation des prochains rendez vous électoraux.
Au cours de cette rencontre qui a eu lieu au siège de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Kamel Jendoubi a mis l'accent sur « la nécessité d'accélérer la publication d'un projet de loi relatif à l'ISIE qui fera l'objet d'une réunion et d'un consensus entre les différents partis et dans lequel la société civile jouera un rôle important pour faire réussir les prochaines échéances électorales ».
Pour sa part, Hassine Abbassi a réitéré l'attachement de l'UGTT à mettre en place une instance supérieure indépendante qui garantit la réussite des prochaines élections, rappelant le projet avancé par les experts de l'UGTT et la Ligue Tunisienne des Droits de l'Homme ainsi que l'Ordre national des avocats, qui a fait l'objet de concertations avec des experts du gouvernement, en vue d'élaborer un nouveau projet, actuellement en cours d'étude.
Selon le communiqué de l'UGTT, Abbassi et Jendoubi ont mis l'accent sur la nécessité « de mettre en place une instance supérieure pour les élections qui se caractérise par l'indépendance, à même d'assurer la réussite des prochaines élections ». Par ailleurs, l'initiative d'organiser le dialogue entre les différents partis politiques gagne beaucoup de terrain et de plus en plus de soutien. Après le consentement et l'adhésion du Gouvernement, d'Ennahdha, d'Ettakatol, de Nida Tounès, du Parti Républicain, d'Al Massar (la Voie Démocratique et Sociale), d'autres partis en font autant pour venir exprimer leur appui.
Dans cet ordre d'idées, le secrétaire général du Congrès pour la République (CPR), Mohamed Abbou a souligné « la considération des militants de son parti à la centrale syndicale (UGTT), pour son parcours militant ainsi que son rôle déterminant, lors des évènements du 14 janvier 2011 ». « Le CPR soutient l'initiative de l'UGTT et s'engage à contribuer à sa réussite », a indiqué, M. Abbou lors de la rencontre qu'il a eue dernièrement, avec le secrétaire général de l'UGTT Hassine Abbassi, lit-on dans un communiqué. Mohamed Abbou a, dans ce contexte, souligné que l'initiative de l'UGTT « adresse un message positif contribuant à instaurer un climat de dialogue et à identifier des solutions adéquates pour les différents problèmes ».
De son coté, le secrétaire général de l'UGTT a estimé que «l'initiative » a pour objectif de réunir tous les protagonistes dans le cadre d'un congrès national en vue de parvenir à un consensus pour la prochaine étape ».
Mohamed Hamdi, coordinateur général du courant réformiste au sein de l'ex-Pdp a exprimé lors de l'audience qu'il a eue avec Hassine Abbassi secrétaire général de l'UGTT l'appui de son courant à l'initiative de l'UGTT dans cette étape historique nécessitant le consensus. Il a salué le rôle joué par l'UGTT durant l'histoire et sa capacité à jouer un rôle de conciliateur entre tous les intervenants surtout qu'il n'est pas un parti politique. C'est ce qui lui permet de faire aboutir le dialogue entre les partis. Mohamed Hamdi a exprimé son adhésion à l'initiative de l'UGTT appelant à accélérer la mise en application de cette initiative et à garantir le sérieux des parties qui vont participer au congrès national de dialogue. Le secrétaire général de l'UGTT a réaffirmé sa détermination d'œuvrer pour la réalisation d'un consensus entre les différentes parties. Le congrès national projeté ne concurrence ni l'Assemblée Nationale Constituante (ANC), ni le Gouvernement.
De même, Mohamed Brahmi, président du Mouvement Echâab, a précisé que l'initiative de dialogue national lancée par l'Union Générale Tunisienne de Travail (UGTT) répond aux exigences de la situation délicate par laquelle passe le pays.
C'est une période qui nécessite un véritable consensus sur les grands dossiers loin de toute logique de domination. Mohamed Brahmi, a salué lors de sa rencontre avec Hassine Abbassi, secrétaire général de l'UGTT, le rôle de la Centrale syndicale dans la transition démocratique. Il a appelé a accélérer la tenue du Congrès national unissant toutes les forces nationales pour donner des réponses adéquates aux problèmes créant des divergences entre les partis politiques.