• Le congrès national sur l'initiative de l'Ugtt ne dépassera pas août prochain L'accord-cadre sur les négociations sociales dans le secteur privé sera signé, demain, lundi 23 juillet, entre l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt) et l'Union tunisienne pour l'industrie, le commerce et l'artisanat (Utica). Quant aux négociations, elles démarreront mardi 24 juillet ou mercredi 25 juillet, à raison de deux réunions de négociations par semaine. Belgacem Ayari, secrétaire général adjoint de l'Ugtt, responsable du secteur privé, précise : «Les négociations seront centralisées avec la participation des secteurs suivants: la métallurgie, le pétrole et les produits chimiques,et le tourisme. Ainsi, ce sont les membres du bureau exécutif de l'Ugtt soutenus par les premiers responsables des secteurs indiqués qui auront la charge de négocier, au nom de l'ensemble des travailleurs du secteur privé, avec les représentants de l'Utica». «Les négociations, souligne-t-il encore, ne se limiteront pas à l'augmentation des salaires et des primes comme beaucoup le pensent. Elles toucheront des questions aussi importantes que le recrutement, la sous-traitance, le droit syndical (la création de syndicats de base au sein des entreprises privées), la santé et la sécurité professionnelle, la formation et l'évolution de la carrière professionnelle du travailleur». Quant à la valeur financière des augmentations salariales et aux revendications de la délégation syndicale aux prochaines négociations, Belgacem Ayari se contente de faire remarquer que «rien n'a été décidé jusqu'ici au niveau de l'Ugtt et que les montants publiés par certains journaux n'engagent en rien la centrale syndicale. Pour nous, ce sont les négociations qui concerneront une année, soit l'année 2012, qui détermineront le taux d'augmentation des salaires sur lequel les négociateurs de l'Ugtt et ceux de l'Utica vont convenir. Le reste, ce ne sont que des spéculations qui n'engagent que leurs auteurs, libres d'avancer les chiffres qu'ils veulent». Où en est l'initiative de dialogue national lancée par le secrétaire général de l'Ugtt, début juin dernier ? Belgacem Ayari relève : «Nous sommes en train de dialoguer quotidiennement avec l'ensemble des partis politiques et des organisations et associations de la société civile que nous avons appelés à concrétiser, dans les faits et la réalité, cette initiative. Nos échanges avec les partenaires de notre initiative évoluent sur un rythme de plus en plus soutenu. Notre ambition est qu'un congrès national pour le dialogue couronne les concertations et les débats qu'accueille, tous les jours, le siège de l'Ugtt qui demeure ouvert à toutes les propositions et à tous les apports. Le congrès qui se tiendra dans un délai qui ne dépassera pas fin août prochain sera sanctionné par l'adoption d'une feuille de route consensuelle sur les axes principaux de l'initiative». Et le secrétaire général de l'Ugtt d'ajouter que les concertations se poursuivent toujours avec les partis et les organisations de la société civile qui participeront éventuellement au rendez-vous du mois d'août prochain. En effet, pas plus tard que vendredi dernier, le secrétaire général de la centrale syndicale, Hassine Abassi, a rencontré Mohamed Abbou, secrétaire général du Congrès pour la République (CPR), qui a exprimé «son soutien à l'initiative de l'Ugtt et son engagement à contribuer à sa réussite». Mohamed Abbou a souligné, également, que «l'initiative de l'Ugtt comporte un message positif et contribue à instaurer un climat de dialogue et d'identifier des solutions adéquates pour les différents problèmes».