Les remparts crénelés cernant l'ancienne médina de Kairouan, longs de 3,8 kilomètres, et pourvus de portes monumentales (Bâb Tunes, Bâb Al Jadid, Bâb El Khoukha....) furent dernièrement l'objet d'une ‘agression' commise par un citoyen ayant dernièrement obtenu de la municipalité un contrat de location d'un local, à savoir un ancien urinoir public au niveau des remparts jouxtant la porte de Tunis (Bâb Tounés) pour le transformer en restaurant touristique. Ce locataire n'a pas hélas respecté les closes dudit contrat en osant apporter des modifications dans ledit local avec en plus l'utilisation de matériaux de construction tels que les briques et le ciment au lieu des briques pleines, de la chaux et du sable. Acte désapprouvé aussi bien par les habitants que par les représentants de l'institut national du patrimoine d'une ville inscrite au patrimoine universel de l'UNESCO. Ces derniers ont adressé une correspondance à la municipalité de Kairouan l'appelant à l'arrêt des travaux afin de sauver ce monument, en vain. Les services municipaux se sont contentés de déposer des plaintes contre ce restaurateur.
Il est à signaler à cet effet qu'un autre restaurateur exploite actuellement l'ancien poste de surveillance D'El Brija à quelques mètres de la grande mosquée Okba reconverti en restaurant mais sans nuire aux caractéristiques architecturales des lieux.
C'est le calife Abbasside de Bagdad Al Mansour qui ordonna en 144 H/ 763 à son gouverneur Mohamed Ibn Al Achaath de fortifier la ville par des remparts qui furent reconstruits par les souverains Hafsides en 1756.
On ne peut calmer une population assoiffée
Les citoyens rencontrent d'énormes difficultés pour apaiser leur soif en ce mois de ramadan caractérisé par une chaleur torride.
Pour revendiquer l'approvisionnement de leurs bourgades en eau potable qui se fait de plus en plus rare ces derniers optent souvent pour le blocage des routes comme ce fut le cas dernièrement quand les habitants de la localité de Zaafrana de la délégation de Kairouan Sud et ceux d'autres localités relevant de la délégation de Bouhajla ont manifesté leur mécontentement en bloquant la circulation sur la GP2 pour réclamer l'eau potable.
Il a fallu l'intervention des autorités sécuritaires qui ont usé de bombes lacrymogènes pour rétablir non sans difficulté la circulation sur une route très fréquentée.