Cernant la vieille ville et étant flanqués de 7 portes, les remparts de Kairouan, dont la longueur dépasse 3,2 km, datent du XVIIIe siècle de l'époque husseïnite et font l'objet d'un entretien continu dû à la nature même des matériaux utilisés. En effet, malgré la grande épaisseur de ce monument, les constructions sont faites en brique, dont le mortier est en terre, ce qui offre une matière friable et très sensible aux intempéries et à la montée capillaire. De ce fait, l'INP fait de sa restauration une priorité permanente dans le cadre du projet de sauvegarde de la médina de Kairouan, d'autant plus que les remparts constituent le cordon sanitaire qui permet d'entraver le débordement des constructions modernes à l'intérieur de la médina. Nous apprenons dans ce contexte que suite à d'importantes fuites d'eau ayant provoqué récemment des dérangements et des fissures importants au niveau de la partie est des remparts de la médina dont un trançon a été déstabilisé, l'INP vient d'entamer des travaux de restauration avec des matériaux traditionnels. Notons que les fuites d'eau de la Sonede sont fréquentes au sein de la vieille ville, ce qui a causé des dégâts considérables au tissu urbain traditionnel ainsi que des dangers pour la population. Cet état de fait a obligé des citoyens à démoler complètement leurs demeures, ce qui nuit évidemment à l'authenticité de la médina. D'autres dégâts ont été constatés au niveau de quelques oratoires et mosquées de quartiers dont la mosquée Sikaya et la mosquée Ibn Sabagh.