Si au niveau des régions les relations entre le Gouvernement et l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) demeurent tendues à Sidi Bouzid et à Sfax, au niveau central un dialogue serein et responsable marque ces rapports. Ainsi, Gouvernement et UGTT ont pu se mettre d'accord hier pour fixer les augmentations de salaires bénéficiant aux salariés la Fonction publique. Consacrant la politique de dialogue en général et le principe du dialogue social fondant les relations entre les partenaires sociaux, une réunion a été organisée hier au Palais du Gouvernement à La Kasbah, sous la présidence de Hamadi Jebali, chef du Gouvernement provisoire en présence de ministres et de membres du Bureau exécutif de l'UGTT conduits par Hassine Abbassi, Secrétaire Général . Il a été convenu entre les deux parties de consentir une augmentation de salaire de 70 dinars au titre de l'année 2012. Cette augmentation sera répartie sur deux tranches de 35 dinars chacune. La première est servie à partir de juillet 2012, la deuxième tranche à partir du début de janvier 2013. Les négociations se poursuivront ensuite avec les enseignants du supérieur, les médecins, les pharmaciens, les médecins dentaires hospitalo-universitaires qui ne sont pas concernés par cet accord. Ces corps de métier ne sont pas touchés par ces augmentations. Par ailleurs, il n'est pas possible de cumuler les augmentations de salaires générées par cet accord avec d'autres consécutives à des accords antérieurs portant sur une indemnité spécifique ou une augmentation de salaire en 2012. Le climat social aura tendance à s'apaiser et les tensions à s'estomper, puisqu'il a été convenu de ne plus revendiquer une augmentation de salaires qui aura des répercussions financières avant le mois de juillet 2013. Cet accord bénéficiera à 500 mille fonctionnaires. Comme l'a déclaré Hfaiedh Hfaiedh, secrétaire général adjoint de l'UGTT chargé de la Fonction publique sur les ondes de Mosaïque FM, « les difficultés et les divergences ont pu être dépassées ». Il a affirmé que l'amputation de 3 jours de salaires pour les instituteurs, n'aura pas lieu. Pour les entreprises et établissements publics, les négociations se poursuivront à l'échelle centrale dans le cadre d'une commission mixte composée de représentants du Gouvernement et de représentants de l'UGTT. Lors de ces négociations, il sera tenu compte des capacités et des spécificités de chaque entreprise pour qu'elle puisse faire face aux défis futurs. Les négociations concernant les entreprises publiques commenceront aujourd'hui. Elles s'achèveront au plus tard le 30 septembre prochain. Le retour au dialogue dans les rapports Gouvernement-UGTT devrait être le mot d'ordre et c'est de bon augure. Pour le secteur privé, les négociations concernant les conventions collectives sont en cours. Rappelons que les négociations sociales sur les augmentations salariales et sur les primes dans le secteur privé avaient démarré le 23 juillet 2012, et ce, à raison de deux réunions par semaine. Ces négociations devaient prendre fin avant le 15 août 2012. Ce nouveau round de négociations est le fruit d'un accord-cadre signé le 22 juillet en présence de Khalil Zaouia, Wided Bouchamaoui, présidente de l'UTICA et Hassine Abbassi. Selon l'accord signé, un comité central chargé des négociations a été créé, composé de 6 membres représentant les centrales syndicales et des représentants du ministère des Affaires sociales. Approuvées à l'unanimité, les augmentations des salaires de base et des primes devraient être appliquées à partir de la même date d'octroi des augmentations dans chaque secteur au titre de l'année 2011. Le succès des négociations dans la fonction publique devra se répercuter sur le secteur privé. Les augmentations dans la fonction publique serviront de boussole et de référence.