Création d'une société de gestion d'actifs pour s'occuper des hôtels endettés Open Sky : les négociations démarreront au cours de ce mois
On s'active finalement au ministère de tourisme et on annonce deux grandes réformes. Le ministre de tourisme, Elyes Fakhfakh, révèle dans une interview accordée au magasine «Le tourisme », la création d'une taxe sur le chiffres d'affaires des compagnies aériennes nationales, outre la création d'une société de gestion d'actifs des unités hôtelières endettées. Le projet loi relatif à la création de cette société devrait être créé d'ici deux mois, a annoncé le ministre. Ces deux décisions viendront soutenir la réforme du tourisme tunisien déjà confronté à plusieurs défis. Parmi lesquels on cite l'ouverture du ciel, entre autre l'Open Sky. A cet égard, Elyes Fakhfakh a annoncé que des négociations pour l'ouverture du ciel, vont démarrer au cours de ce moi, pour une période de 6 à 12 mois. Le ministre de Tourisme plaide pour une ouverture progressive du ciel tunisien, d'ici l'horizon 2016. « J'imagine une ouverture totale au bout de quatre années avec une première phase immédiate pour Tozeur et Tabarka, ensuite Djerba et Enfidha, et enfin Monastir et Tunis. Il faut souligner que l'Open Sky est inutile sans un produit adapté, sans une communication ciblée et sans une connexion numérique digne de ce nom. Il nous faut mettre à profit cette période de négociation pour rattraper notre retard dans ces domaines », a-t-il affirmé à notre censeur « Le Tourisme ». Cette ouverture du ciel serait, selon les professionnels du métier un apport favorable à la relance du tourisme tunisien qui se trouve en quête d'une nouvelle clientèle à l'instar de la clientèle chinoise, et scandinave. Serai-ce bien le cas?
Endettement : pas facile à résoudre ?
De l'avis de la profession, la relance du tourisme tunisien reste tributaire de la résolution de ses difficultés structurelles, dont principalement le problème de l'endettement. Bien que tardive, la création d'une société qui gère les unités endettées est une initiative à saluer. Cela n'empêche que d'autres initiatives, devraient être prises pour la résolution de l'endettement des unités hôtelières déjà en activité.
A cet égard, il convient de rappeler que le secteur touristique accapare la majorité des créances classées de l'ensemble du secteur bancaire. C'est d'ailleurs ce qu'ont expliqué les spécialistes du FMI dans une note qui concerne les réformes à engager dans le secteur bancaire. Ils affirment ainsi que ce secteur «présente un risque particulièrement sérieux pour les banques en Tunisie». Statistiques officielles à l'appuie. L'endettement du secteur touristique avoisine les 3,5 milliards de dollars dont les crédits classés ont atteint un milliard de dinars. Les hôteliers refusent par contre ce chiffre et annoncent uniquement que quelque 800 millions de dinars de créances. Explications ? Dans ce cas, chacun défend ses intérêts et sa position. Et il semble assez difficile de se débarrasser de ce mauvais héritage qui date depuis la création d'une banque de développement du tourisme, absorbée par la suite par la STB.