Le Temps-Agences - Le ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale, Brice Hortefeux, a annoncé hier qu'il avait demandé au préfet de la Somme d'accorder "une autorisation provisoire de séjour" aux parents d'Ivan, l'enfant russe grièvement blessé à Amiens en chutant accidentellement lors d'une tentative d'interpellation de ses parents. Les parents d'Ivan, André Dembsky et Natalia Aboueva, s'étaient vu notifier trois refus de séjour depuis leur arrivée en France, souligne M. Hortefeux dans un communiqué. Toutefois, "à titre humanitaire", afin de leur permettre de séjourner légalement en France pour rester aux côtés de leur enfant hospitalisé, M. Hortefeux annonce qu'il a demandé au préfet de la Somme de délivrer à André Dembsky et Natalia Aboueva "une autorisation provisoire de séjour de six mois". "Cette décision est indépendante de l'enquête en recherche des causes de blessures graves diligentée par le procureur de la République d'Amiens et conduite par l'Inspection générale de la police nationale", souligne le ministre. Le ministre rappelle la "situation administrative irrégulière" des parents d'Ivan, qui, "malgré la notification" de trois refus, "se sont maintenus en France irrégulièrement". Arrivés en France en août 2004, ils ont demandé à être reconnus comme réfugiés politiques. Leur demande d'asile a été rejetée par l'Office français de protection des réfugiés et apatrides en février 2005, précise le ministre. Ce refus a été confirmé le 25 septembre 2006 "par la juridiction spécialisée en matière d'asile politique, la Commission de recours des réfugiés, au sein de laquelle siègent un représentant du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés et une personnalité nommée par le Conseil d'Etat", souligne M. Hortefeux. Enfin, une nouvelle demande a été rejetée par l'OFPRA en mars 2007, ajoute-t-il. "A 48 heures du traumatisme, l'état de santé de l'enfant Ivan évolue progressivement et favorablement", a déclaré dans un communiqué la direction du CHU d'Amiens, où il est hospitalisé. "L'enfant a récupéré une ouverture spontanée des yeux, signe qui traduit une sortie progressive de l'état de coma", poursuit le communiqué, qui ajoute toutefois que "l'assistance respiratoire par une machine est toujours nécessaire". "On peut raisonnablement penser que, sauf complications toujours possibles, le cap vital pourra être franchi en début de semaine", selon l'hôpital, qui souligne néanmoins que "comme dans tout traumatisme crânien, a fortiori chez un enfant, il faudra attendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois, pour évaluer les éventuelles séquelles". Avant-hier, une Marche silencieuse a rassemblé, à Amiens, ville du drame, une centaine de personnes, elle eut lieu entre l'immeuble où habite la famille et l'hôpital où l'enfant a été admis. De son côté, le président Nicolas Sarkozy a souhaité que toute la lumière soit faite sur la chute de cet enfant sans papiers, la "Police des polices" -IGS, à lancé une enquête de soin côté. Pourtant le journal Libération rend public une circulaire diffusée par la préfecture de la région Île-de-France qui demande à la police de "traiter prioritairement" les dossiers des étrangers en situation irrégulière. Le débat ne fait que naître, et pourtant l'enfant, pourrait dans un autre contexte géopolitique faire partit de l'Union Européenne, mais l'Europe est-elle vraiment européenne ?