On jouait la 26ème minute, l'ASO Chlef bénéfie d'un coup franc à 27 mètres des buts gardés par Naouara. Le tir est mal bloqué par ce dernier, Eyenga reprend comme à la parade et donne l'avantage à ses co-équipiers. Un but dont la responsabilité incombe à Naouara et sa défense qui n'a pas assuré la couverture requise dans semblable situation. Un but qui fera la différence au coup de sifflet final permettant aux Champions d'Algérie de remporter leur unique victoire depuis le coup d'envoi de la phase des poules. En fait, ce premier faux pas des « Sang et Or » en ligue africaine depuis un certain mois d'avril 2011 à Cotonou face à l'ASPAC du Bénin était attendu. Il n'y a qu'à rappeler les propos de Nabil Maaloul lors de son point de presse d'avant match : « Maintenant que la qualification aux demi-finales est acquise, nous sommes acculés à faire l'impasse sur le match de Chlef pour nous consacrer à la compétition nationale... ». Puis en laissant à Tunis Hicheri, Mouelhi, Chemmam, Aouadhi et en gardant sur le banc des remplaçants les frères Msakni et Njeng, il ne fallait pas s'attendre à voir l'Espérance battre une équipe de l'ASO Chlef plus que déterminée à terminer la ligue africaine sur une note positive. Avec un ensemble marqué par un nombre aussi important de titulaires, donc de l'épine dorsale de l'équipe, il était difficile de rester invaincue sur le papier du moins Pourtant, Nabil Maaloul a continué à y croire tout comme les 400 supporters qui ont effectué le déplacement de Chlef. C'était sans cette erreur monumentale de la 26ème minute.
Une bonne revue d'effectif
Le partage des points aurait été équitable dans la mesure où il n'y a pas eu de nette domination côté ASO Chlef et encore moins de franches occasions de marquer tout le long de la rencontre. L'Espérance aurait même mérité de bénéficier d'un penalty après la faute commise sur Mejdi Traoui en fin de première mi-temps (44éme minute). Les rentrées de Youssef Msakni puis de Njeng à 20 minutes du coup de sifflet final et enfin celle de Iheb Msakni en fin de match n'ont pu changer le cours des choses d'autant plus que l'équipe algérienne a beaucoup plus cherché à préserver sa courte avance en évoluant dans sa moitié du terrain outre les simulations de blessures. Ce match a, néanmoins, permis à Nabil Maaloul de faire tourner son effectif mais surtout de voir pour la première fois à l'œuvre le défenseur Seïfallah Hosni et se rassurer si possible de la forme du moment des Naouara, Ben Amor, Boughanmi voire Iheb Msakni. Voilà pour une rencontre qui a été d'un niveau au-delà de ce que l'on attendait de la part de deux équipes ayant atteint un stade aussi avancé de l'épreuve. Passe pour l'Espérance privée de quelques de ses titulaires outre la prudence de ceux ayant disputé le match pour éviter des blessures toujours possibles. Mais que dire d'un ensemble algérien qui affichait ses ambitions à la veille du coup d'envoi de la phase des poules.