Le gouvernement se consacre vivement à accélérer la cession des entreprises confisquées. Dans ce but, on annonce la création de la société holding « caisse des dépôts et consignations pour le développement », filiale de la Caisse de Dépôt et de Consignation. L'assemblée constitutive de cette holding, a eu lieu vendredi dernier. La CDC étant l'actionnaire majoritaire aura à gérer cette CDC pour le développement conjointement avec la Banque nationale agricole (BNA), la Société tunisienne de banque (STB) et la Banque d'habitat (BH) ainsi que deux experts comptables. Selon Slim Besbès, ministre des finances par intérim, l'assemblée lancera prochainement un appel d'offres pour la sélection de deux contrôleurs des dépenses qui figureraient dans le conseil d'administration.
Processus de restructuration
Si l'on s'en tient aux propos du ministre des finances, la création du CDC pour le développement, s'inscrit dans le cadre de la restructuration des entreprises confisquées. C'est dire que le gouvernement devrait restructurer ces entreprises confisquées avant de les céder aux capitaux privés. On annonce ainsi, côté administration, que le gouvernement a déjà entamé des opérations de diagnostic pour les sociétés qui opèrent dans le secteur agricole, touristiques et même financier (la Zitouna Bank). Ces opérations de diagnostic sont, curieusement, lancées avant même la création de la CDC holding qui devrait normalement diriger le processus. Plus encore, selon des déclarations antérieures (fin aout de l'année en cours lors de la rencontre périodique de la cellule de communication du gouvernement avec les médias) du même ministre de fiances, les entreprise entreprises confisquées par l'Etat seront mises en vente à partir d'octobre 2012. C'est dire que la première vague de cession des entreprises confisquée devrait commencer dans au moins dix jours. La CDC pour le développement, ne va ainsi pas ainsi piloter les premières opérations de cession. Ces opérations de cession devraient générer selon les responsables du ministère de finances au moins 1200 millions de dinars (montant déjà prévu dans la loi des finances complémentaire de l'année en cours), alors que selon des financiers, les 150 entreprises confisquées et diagnostiquées dans divers secteurs ont été évaluées à plus de 4 milliards de dinars. Explications ? Entre les sommes avancées par les autorités et celles estimées par les spécialistes, on relève un écart dépassant les deux milliards de dinars. La création, bien que tardive, de la CDC pour le développement devraient mettre plus de clarté en les va arrêtant les valeurs exactes des recettes de cessions des entreprises confisquées. Ces recettes pourraient, selon un communiqué de la Présidence du gouvernement, être appelées à financer des projets de développement régional et surtout pour soutenir les catégories démunies, particulièrement les personnes à faible revenu.