29ème jour. Le sit-in des employés de Dar Assabah se poursuit. L'histoire est digne d'un vaudeville de mauvais goût tant les choses virent au “mélodrame médiatique''. Elle serait actuellement en phase de dénouement. Parmi les protagonistes de l'épisode d'hier matin au commissariat de police d'El Menzah, figurent six employés de la maison de presse, convoqués suite à une plainte déposée par le Directeur général dernièrement nommé. Qu'est-ce qu'on leur reproche ? Ledit directeur les accuse de «perturber le bon déroulement du travail et de l'avoir privé d'exercer ses fonctions au sein de Dar Assabah ». La nouvelle recrue toujours refusée à Dar Assabah et qui malgré tout remplit ses fonctions administratives, continue tout autant à dire la chose et son contraire. Il a en effet, déclaré sur la chaîne Ettounssia dans une émission de Naoufel Wartani, “Labès'' «qu'il exerce habituellement ses fonctions et qu'il se réunit avec les employés de l'administration » Encore une fausse allégation qu'il payera juridiquement. Sans oublier que les journaux de Dar Assabah sont publiés régulièrement et que les sit-inneurs qui continuent de défendre l'indépendance de leur journal mais pas au détriment du bon déroulement du travail, les amenant à rentrer tard la nuit. Rappelons dans la foulée que le Directeur général a eu recours aux forces de l'ordre pour empêcher la distribution d'une version du journal Assabah, le 30 août dernier, et qu'il a procédé à une seconde impression ayant été distribuée uniquement dans le grand Tunis. Un acte jugé irresponsable ayant occasionné une perte d'au moins 40 mille dinars à la maison de presse en une seule journée. Un acte devenu répétitif et redondant car le directeur général a encore une fois sollicité les forces de l'ordre quand il était question deux jours après d'empêcher la publication du journal Sabah Ousboui. Et ce n'est pas tout, car les employés de Dar Assabah à qui on a coupé une journée de travail suite à la grève observée en date du 11 septembre répondent d'une seule voix. Et cette fois c'est un dégage digne d'un 14 janvier dont l'écho parvient certes au bureau barricadé du directeur général, là où il s'installe dans le confort de ses certitudes. Qu'on ne s'y méprenne pas cependant : ce rituel est accompli chaque jour par les employés de DAR ASSABAH chaque fois que le Directeur général regagne son bureau. On voit bien que personne ne l'empêche de faire son travail. Quant au sit-in il est observé par les employés de DAR ASSABAH depuis 29 jours sans que cela n'entrave la marche du travail.