764 millions de dinars, volume des crédits contractés par la Tunisie depuis août 2012 Les crédits de provenance arabe en faveur de la Tunisie avoisinent les 510 millions de dinars
C'est inévitable. Pour faire face à une conjoncture économique assez difficile, et satisfaire surtout une demande sociale de plus en plus pressante et sans précédent le pays devrait obligatoirement mobiliser le maximum de ses ressources financières. Dans ce contexte, le recours à financement extérieur devient une nécessité et non une facultative option. Après le recours aux pays européens, à la Banque Africaine de Développement (BAD) et à la Banque Mondiale (BM), la Tunisie s'invite les capitaux arabes.
Au bout d'une semaine, le gouvernement a contracté quatre crédits d'une valeur de 510 millions de dinars, dont trois crédits sont octroyés par le Fonds monétaire arabe (FMA) pour une valeur globale de 180 millions de dinars. Ces crédits seront dédiés à soutenir la balance de paiement et à l'impulsion des programmes de réformes économiques et de la politique de change en Tunisie. En somme la Tunisie a bénéficié de 13 crédits du FMA particulièrement du programme de financement du commerce arabe (relevant du FMA), d'une valeur globale de 900 millions de dinars. Le deuxième crédit confirmé durant cette semaine est octroyé par le Fond Saoudien pour le Développement (FSD), d'une valeur de 331 millions de dinars. Cette enveloppe servirait au financement de projets dans les domaines de l'énergie et de la formation professionnelle. Trois conventions ont été ainsi signées par Riadh Bettaieb, ministre de l'Investissement et de la Coopération internationale, et Youssef Ben Ibrahim Al Bassam directeur général du FSD, en présence du chef du gouvernement provisoire Hamadi Jebali. Ce crédit est remboursable sur une période de 20 ans avec un délai de grâce de 5 ans et à un taux d'intérêt de 2%. En somme, le FSD a accordé 466 millions de dinars à la Tunisie durant les trois dernières décennies. Les trois conventions précitées concernent le financement d'une station de génération de l'électricité, à Sousse, dont le coût est évalué à 180 millions de dinars, le cofinancement à hauteur de 127,5 millions de dinars du projet du transport du gaz naturel dans les régions de l'Ouest de la Tunisie et finalement le développement du système de la formation professionnelle dans les régions intérieures à hauteur 24 millions de dinars.
764 millions de dinars depuis août !
A ces crédits s'ajoutent, les 213 millions de dinars accordés par l'Agence japonaise de la coopération internationale (JICA) à la Tunisie au mois d'août dernier. Cette enveloppe se destine selon les responsables japonais au financement d'un projet d'extension du réseau d'assainissement dans dix gouvernorats. La Banque Européenne d'Investissement, bras financier de l'Union Européenne, a confirmé pour sa part la mise en place d'une ligne de crédit en faveur du secteur bancaire. Le montant de cette ligne de crédit n'est pas révélé. Plus encore, la Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD), vient de débloquer une enveloppe de 20 millions d'euros pour la Tunisie soit 40 millions de dinars, consacrés au soutien du secteur privé. En somme, la Tunisie a pu mobiliser depuis aout dernier, au moins 764 millions de dinars pour financer des projets à la fois de développement régional, tels que les projets d'assainissement, de renfoncement de la production électrique et des initiatives de soutien en faveur du secteur privé.