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De sérieuses raisons d'être inquiets
Conférence de presse de Reporters sans frontières sur l'état des libertés en Tunisie
Publié dans Le Temps le 05 - 10 - 2012

Selon Christophe Deloire, Directeur général de RSF, la situation n'est guère reluisante
«Nous avons recensé 130 atteintes à la liberté de la presse depuis le 1er janvier 2012 dont 80 cas de violences physiques. Chiffres alarmants d'autant qu'aucune des exactions n'a été sanctionnée.», avance Olivia Gré, responsable du bureau Tunisie de RSF

«Libres jusqu'à quand ? » c'était le slogan d'il y a un an lancé par Reporters sans frontières qui le 18 octobre de l'an dernie, ouvrait son bureau en Tunisie. Le slogan a certes écorché la sensibilité de certains.
Qu'en est-il aujourd'hui de cette expression ayant porté sur les états de liberté en Tunisie. N'en déplaise à ceux qui tiennent toujours à défendre l'indéfendable l'état des libertés est inquiétant dans un pays ayant fait sa révolution et ayant promis de tourner la page sur un passé qu'on croyait à jamais révolu. C'est du moins l'avis de Christophe Deloire, directeur général de Reposrters sans frontières ayant tenu une conférence de presse hier matin. « Le quotidien a prouvé de jour en jour que ce slogan n'est pas excessif » dit-il en rappelant la citation reprise par RSF et qui dit « qu'il ne faut pas attendre qu'on vous prive de la liberté pour la défendre. » Le DG de l'organisation implantée en France et ayant pas moins de 150 correspondants à travers le monde a dans la foulée expliqué qu'il a eu des entretiens selon ses dires « courtois » avec entre autres Rached Ghannouchi , le leader d'Ennahdha et avec des représentants de l'ANC . Sauf que là, et toujours selon lui « les belles paroles ne suffisent pas et le comportement des pouvoirs ne peuvent pas être jugés que sur leurs actes... »

Les déclarations d'intentions des hommes que RSF considère « influents » n'ont pas infléchi la position de l'organisation dont les membres déclarent « avoir les raisons d'être inquiets sur la situation des libertés en Tunisie. »

La situation des libertés à travers les chiffres

Olivia Gré, Responsable du bureau Tunisie de RSF a quant à elle évalué la situation des libertés à travers des chiffres qu'elle a avancé et dont le moins qu'on puisse en dire « sont alarmants ». Citons à titre indicatif qu'il a été question de recenser 14 procès qui touchent à la liberté, depuis un an, dont le procès de Nessma Tv et celui de Nassreddine Ben Saida.

Olivia Gré qui avance avoir publié 25 communiqués depuis le 18 octobre 2011 a indiqué qu'il était quasiment impossible pour le bureau de Tunisie de RSF de réagir à toutes les violences physiques dont sont victimes des journalistes. « Nous avons recensé 130 atteintes à la liberté de la presse depuis le 1er janvier 2012 dont 80 cas de violences physiques. », avance-t-elle en montrant que ces chiffres sont « alarmants d'autant qu'aucune des exactions n'a été sanctionnée. »

Mais est-il suffisant de dénoncer ? Pour RSF cet état des lieux ne peut que faire l'objet d'une mauvaise publicité à ceux qui ont un comportement négatif à l'endroit de la liberté d'expression. Et en attendant de voir la donne changer RSF considère que les journalistes doivent sortir de l'insécurité juridique dans laquelle ils se trouvent. Quant à la publication de la fameuse liste noire, Christophe Deloire pense que « c'est un procédé d'un autre âge qui tend à faire pression sur les journalistes pour les intimider. » Car toujours selon lui, un journaliste ayant été coupable doit être jugé et non pas figurer dans une liste qui incrimine d'anciens propagandistes de Ben Ali.
Qu'en est-il de la grève de la faim entamée à Dar Assabah ?

« Nous ne l'encourageons pas mais nous ne la condamnons pas. Nous la comprenons. » C'est la position de RSF quant à la grève de la faim entamée à Dar Assabah il y a maintenant 5 jours. L'organisation considère, en effet qu'il est question d'un acte qui peut être dangereux pour la santé morale et physique des grévistes. Par ailleurs RSF « dénonce ce qui était au début un moyen de combler des vacances dans certains médias. L'argument utilisé devient une règle utilisée à tort et à travers pour justifier des nominations considérées dangereuses pour l'indépendance des médias publics. » selon l'organisation.


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