Le financement des projets des Energies renouvelables doit passer par un partenariat entre public et privé. Les répercussions seront bénéfiques sur le développement socio-économique.
Le bureau pour l'Afrique du Nord de la Commission Economique pour l'Afrique des Nations-Unies, a organisé du 3 au 5 octobre 2012, une réunion d'experts nationaux et internationaux en énergies renouvelables dont le thème principal était «Les mécanismes innovants de financement des projets d'énergies renouvelables en Afrique du Nord». Etait présente une kyrielle d'experts et de spécialistes de l'Afrique du Nord, des représentants de banques, d'établissements tunisiens et d'institutions financières et organisations internationales. Plusieurs partenaires de développement et les représentants des Nations Unies, ainsi que le secteur privé ont animé le séminaire. Des projets régionaux furent, notamment, présentés.
Ce séminaire vient suite au projet lancé en 2011, par les Nations Unies qui avait pour premier objectif de booster l'innovation en matière d'énergies renouvelables et trouver le bon financement pour encourager ces mécanismes et renforcer la coopération dans la région.
Les insuffisances réglementaires, un défi à relever
Lors de cette réunion d'experts, le BAN (Bureau pour l'Afrique du Nord) a focalisé le débat sur une série de critères fondamentaux pour la réussite du projet d'énergies renouvelables en Afrique du Nord.
Durant les trois jours de débats, il s'agissait, d'abord, d'étudier les défis de financement des énergies renouvelables dans le nord de l'afrique. Le séminaire était aussi un espace d'échanges entre les participants en termes d'expériences.
Il a été proposé aux représentants de l'Afrique du Nord de fournir un peu plus d'efforts et d'échanges entre le public et le privé en concertant ensemble avec les banques, les institutions financières locales et internationales ainsi que tous les acteurs de développement concernés par le projet des énergies renouvelables.
Au terme de la réunion des experts, des recommandations palpables et effectives ont été rédigées dans le but d'adopter les instruments d'innovation en termes de financement du projet d'énergies renouvelables en s'inspirant des expériences réussies dans ce domaine.
Le BAN a soulevé lors de son tout dernier projet les limites des systèmes financiers conventionnels et les projets de faible impact et à caractère social. Il a proposé à la place, les expériences internationales et a mis en exergue, les méthodes adoptées qui ont marqué une véritable réussite, tout en proposant quelques modifications qui prennent en compte les spécificités de l'Afrique du Nord.
L'alliance entre le privé et l'étatique pourra sauver la face et contribuera à la réussite du financement de ces projets en ER. Rajoutons à cette alliance, un partenariat technique et financier qui répondra aux attentes du développement industriel local.
La CEA, un réel potentiel en énergie régional marginalisé
La Commission Economique des Nations Unies pour l'Afrique a, dans ce sens-, publié, une importante étude qui prouve que la situation des ER est à la fois encourageante question de potentiel mais que leur usage est encore très marginalisé faute de moyens et d'investissement.
Dans cette étude, la CEA incite les Etats nord africains à créer un marché régional et à réformer le secteur des ER en créant un climat favorable à l'engagement des banques et du privé.
L'objectif de la CEA, telle que l'a déclaré Mme Bounema Ben Soltane, directrice de la Commission, est de «créer une dynamique régionale de coopération à travers ce secteur porteur de l'énergie renouvelable qui reste à valoriser, dans une perspective de développement régional intégré et durable.»
L'étude a mis l'accent, notamment, sur les bénéfices collectés à travers les ER et sur leur impact positif sur la situation socioéconomique et environnementale.