Qualification plus difficile que prévu du onze national. C'est, en effet, dans la souffrance que les protégés de Sami Trabelsi ont arraché leur billet pour l'Afrique du Sud grâce au match nul (2-2) réussi à Freetown. L'essentiel a été finalement réalisé mais la manière n'y était pas. D'abord, nous eûmes droit à une initiale période de jeu « sans » des nôtres. C'est que, durant toute la première mi-temps, la sélection nationale a évolué sans repères et une stratégie bien définie. L'équipe tunisienne, si maladroite dans ses manœuvres n'a pas inquiété vraiment, la formation sierra-léonaise si l'on excepte un retourné de Harbaoui à côté (12'), un tir à ras de sol de Dhaouadi ayant frôlé le montant (30') et surtout une contre-attaque de Khelifa parachevé par un tir croisé ayant raté la cage de Christian Kaoulko (31'). Pourtant, la Sierra Leone jouait à dix depuis le 26' après l'expulsion de son défenseur Sanco. Notre onze, malgré sa supériorité numérique, n'a pas été en mesure de prendre le match à son compte à cause surtout d'un milieu de terrain peu inspiré. Darragi, alternant le bon et le moins bon, n'a pas accompli son rôle de porteur d'eau comme prévu. Idem pour Saïhi totalement effacé ; Même Dhaouadi qui fit sa rentrée à la 9' suit à une malencontreuse blessure de Jomaâ, ne s'est pas mis en évidence. Pis encore, non seulement la Tunisie n'a pas réussi à trouver la faille dans la défense adverse mais elle a failli être surprise par les Sierra-Léonais. A deux reprises, en effet, Mathlouthi a dû se prendre à fond pour repousser le danger devant Camara Mohamed sur coup-franc direct (41') auparavant le même Mathlouthi a repoussé un tir de Soumah (32').
Des sueurs froides
L'entrée de Chadi Hammami à l'entame de la reprise à la place de Saïhi donna au jeu tunisien plus de consistance, plus particulièrement, sur le plan de la relance et l'animation offensive. Mais, malgré les occasions créées, les Tunisiens ne purent trouver la voie des filets par Harbaoui (48' et 56') et Hammami (60'). A zéro partout, la Tunisie n'était pas à l'abri d'une désagréable surprise et les dix dernières minutes furent particulièrement pénibles pour Mathlouthi et sa défense qui ont tenu bon, cependant, jusqu'au coup du sifflet final.