Baisse de la fréquentation, chute continuelle des capacités avec l'entrée en flotte de paquebots toujours plus gros, annulations et régression du nombre des croisiéristes. Officiellement, le marché de la croisière ne se porte pas bien. Quatorze excursions maritimes devant faire escale au port de La Goulette et amener, en Tunisie, environ 40 mille touristes, d'ici fin 2012, ont été annulées, après l'attaque contre l'ambassade américaine à Tunis. Les tours opérateurs et les armateurs américains (Holland America, Royal Caribbean et Disney Cruise) ont annulé leurs arrivées prévues à Tunis.
Les derniers événements survenus à Tunis ont entraîné une baisse des réservations sur le marché de la croisière, où les professionnels cherchent à rassurer la clientèle. C'est pourquoi l'Office de la marine marchande et des ports en collaboration avec l'Office national du tourisme , a mis toutes voiles dehors pour assurer la reprise à cette activité fort juteuse pour le pays en conviant les professionnels aujourd'hui à une réunion en vue d'élaborer un rapport sur les mesures et les solutions à même d'éviter la régression du tourisme de croisière, lequel rapport sera soumis à la présidence du gouvernement. Il faut avouer que la Tunisie n'est pas seulement une destination touristique classique. Elle attire aussi les croisiéristes. Par sa proximité, son bon rapport qualité-prix, elle est également en mesure de convaincre les compagnies de croisière de venir nombreuses en cet été. Longtemps dominé par les clients classiques à savoir les Espagnols, les Allemands et les Italiens, le tourisme de croisière attire de plus en plus de touristes japonais et américains. La Tunisie est devenue une destination de croisière de renommée internationale. Plus de 500 bateaux accostent annuellement aux ports tunisiens. Cette clientèle de croisière a un bon pouvoir d'achat. Chaque croisiériste peut dépenser 100 à 150 euros en moyenne par personne. Ce type de tourisme est bénéfique à plus d'un titre. Puisque un chiffre d'affaires important se dégage dans la courte durée de 12 heures que dure l'escale d'un bateau. C'est pourquoi une feuille de route est nécessaire pour booster cette activité qui représente une véritable manne pour la Tunisie. Entreprises portuaires, commerces, voyagistes, hôtellerie, restauration, artisanat, musées et centres touristiques profitent des dépenses des passagers et des équipages.