Le problème du pont mobile reliant les deux rives du canal de la capitale du nord demeure toujours d'actualité ! En effet, mercredi dernier et lors de la levée quotidienne en début d'après-midi du Pont-levis qui permet aux bateaux de marchandises de pénétrer dans le port commercial ou de le quitter, un navire battant pavillon étranger quittant le port heurta accidentellement la partie fixe du pont. Tout cela devant les passants et les automobilistes qui attendaient de traverser le canal. Fort heureusement, il y eut plus de peur que de mal car le hasard a fait que le choc n'a pas touché la partie mobile qui abrite la partie motrice. Elle se trouve sur l'autre côté près de la seconde rive. Renseignement pris auprès des responsables concernés, Il s'est avéré que lorsque le dit bateau a quitté le port commercial et s'apprêtait à entreprendre la traversée du pont au milieu du chenal, sa machine « moteur » s'était brusquement arrêtée. Son pilote en perdit tout contrôle et ne put plus le maîtriser. Le bateau n'a pu éviter la dérive. Emporté par un fort courant marin, le bateau percuta le bardage qui protège le ponton fixe du pont. Heureusement, le choc n'a pas fait de dégâts majeurs. Des travaux d'entretien et de réfection sont en train d'être effectué sur place par les services de la direction régionale de l'équipement. De tels incidents indiquent qu'il est temps d'entamer la réalisation d'une liaison permanente permettant un trafic continu entre la ville de Bizerte et l'autoroute en enjambant le chenal de navigation. Un ouvrage d'art d'envergure, un pont fixe ou un tunnel routier sous le canal doit être envisagé en renforcement de l'actuel pont mobile existant depuis plus d'une vingtaine d'années, vu l'augmentation sans cesse croissante du trafic maritime engendré par la croissance des échanges commerciaux et le rôle de plus en plus important que joue le port maritime et commercial de Bizerte. D'ailleurs, l'accroissement urbain et le développement socio-économique de la capitale du nord dictent l'édification d'un pont fixe suspendu voire d'un tunnel terrestre qui peut assurer de façon directe et permanente, la continuité du trafic routier et celui des personnes au niveau du canal de navigation qui sépare les deux rives de la ville desservies actuellement par l'actuel pont mobile. Le trafic est devenu particulièrement asphyxiant et ne peut malheureusement plus assurer le rôle qui lui était dévolu. La population de Bizerte rêve de voir la liaison actuelle renforcée par l'édification d'un autre pont mais fixe cette fois-ci ou d'un tunnel qui traverse le chenal. On apprend d'ailleurs que les études sont en cours et que la question est plus que jamais d'actualité. Nous y reviendrons.