Dans le cadre de la campagne nationale pour la défense du chapitre 27, une coalition associative anti-sioniste a organisé de multiples manifestations pour criminaliser la normalisation avec l'Etat sioniste et pour la préservation de ce chapitre dans la nouvelle Constitution. Or, la volonté du peuple tunisien et de la société civile n'a pas eu son écho dans le draft en cours. En effet, à la grande surprise de tout le monde, à la Constituante, on voit les choses autrement. Lors de la séance plénière à l'ANC, la semaine dernière alors que la majorité des élus étaient absents, pour des raisons que l'on ignore, ceux qui étaient présents ont décidé la suppression du chapitre 27 portant sur la criminalisation de la normalisation avec le sionisme. Une décision jugée outrageuse et choquante pour la majorité des Tunisiens qui portent très à cœur la cause palestinienne. Une cause qui fait partie de notre mémoire collective. La normalisation avec l'entité sioniste : un crime envers les Palestiniens «Toute forme de normalisation avec les sionistes et l'entité sioniste un crime puni par la loi». Du moins ce que stipulait le chapitre 27 de l'ancienne Constitution tunisienne. Un chapitre qui prouve la souveraineté nationale de la Tunisie et montre sa prise de position par rapport aux crimes contre la Palestine. Supprimer, aujourd'hui ce chapitre, dans un pays arabo-musulman qui s'est insurgé contre la dictature et réclamé les droits humains, prouve la soumission de l'Etat tunisien aux pressions extérieures et aux pressions sionistes. Cet acte est une humiliation pour le peuple palestinien qui vit depuis des décennies l'oppression, la colonisation et l'asservissement sioniste. Face à la déception récoltée par les Tunisiens, la coalition associative anti-sioniste citoyenne et civique a lancé une campagne pour la défense du chapitre 27 comme un symbole de la souveraineté et de l'indépendance de l'Etat tunisien contre toute forme d'intimidation internationale. Une pétition qui réunit déjà 10 mille signataires tunisiens vise à inciter les citoyens à participer activement à cette forme de lutte à travers la signature de la pétition par voie électronique ou sur papier. Le but de la première phase est de collecter 100 mille. Communiqué virulent de la ligue tunisienne de la Tolérance Préoccupée par le processus de suppression du chapitre 27 du projet de la Constitution tunisienne, la Ligue tunisienne de la Tolérance sort un communiqué au grand public. La Ligue déclare dans son communiqué qu'elle «suit avec grande inquiétude les moyens mis en œuvre pour abroger l'article 27 de la Constitution qui stipule clairement que «toute forme de normalisation avec le sionisme et l'entité sioniste est un crime puni par la loi» Elle attire l'attention sur le transfert de l'article 27 de la commission des droits et des les libertés à la commission de préambule et des principes généraux, le 28 Septembre dernier. Un transfert qui montre déjà «la volonté d'escamoter le projet d'article». La ligue insiste sur le fait que le retrait de l'article s'est fait suite aux pressions étrangères et notamment sionistes et que rien ne justifie ou n'explique le retrait de l'article de la Constitution. Elle rappelle, notamment, aux députés que «le maintien de l'article 27 permet de préserver la souveraineté du pays face à l'ingérence sioniste, dénonce le rôle destructeur du mouvement sioniste dans le monde arabe rappelle que la révolution tunisienne est une révolution pour la dignité et qu'elle ne troquera pas ses valeurs pour de fausses promesses d'aide financière qui n'aboutiront à rien de concret comme fut le cas pour l'Egypte après l'accord de Camp David». La Ligue tunisienne de la Tolérance annonce, qu'un membre du collectif associatif et en collaboration avec d'autres activistes de la société civile, «continueront à mener la campagne contre l'abrogation du projet d'article 27. (Ils) informent les citoyens tunisiens «qu'ils» font circuler une pétition nationale pour défendre l'article qui a recueilli jusqu'à maintenant, 10 mille signatures environ. Ils distribueront 100 mille autocollants portant le texte de l'article ». Des conférences auront lieu à ce sujet.