Il s'agit d'une question qui mérite que l'on s'y attarde. Notre équipe nationale senior se trouve actuellement en Angola pour disputer le championnat d' Afrique des Nations. Lors de la conférence de presse tenue à la F.T.B.B, l'entraîneur national Adel Tlatli affichait de nouvelles ambitions et une assurance sans précédent. D'après le concerné, nos représentants viseraient le carré d'as et même plus. « Aucune équipe ne nous fait peur ! » martelait le coach. Confiance légitime si on se réfère au groupe auquel appartient notre team. La chance était, cette fois ci des nôtres pendant le tirage au sort. Le groupe D auquel nous appartenons regroupe des Nations dont le basket n'est pas des plus brillant tel que le Cameroun, l'Afrique du Sud, et le Mozambique qui supplée l'Algérie, réfractaire de dernier moment. Donc, parvenir au stade des quarts de finale devrait être du domaine de l'acquis, bien qu'il ne faille jamais anticiper sur les évènements dans ce genre de compétition. Adel Tlatli juge ses joueurs fins prêts pour cette joute après une préparation « adéquate et satisfaisante » selon lui.
Préparation sous le sceau de la discrétion !
Cette affirmation demande confirmation puisque nous n'avons presque pas eu l'occasion de vérifier l'état de forme de nos joueurs. De Ain Drahem au Portugal en passant par les Etats-Unis, notre team effectua sa préparation en toute discrétion. Adel Tlatli refusait catégoriquement la participation aux jeux Africains d'Alger pour ménager ses joueurs et maintenir leur forme jusqu'au jour J. « Notre Championnat est déjà assez long et épuisant pour nos internationaux qui supportent à eux seuls la charge des rencontres dans leur club sans aucun répit. Il ne faut pas les esquinter encore plus par une participation africaine. Ça ne pouvait que perturber le programme de notre préparation et épuiser leur force. Je veux les avoir frais et dispos pour l'Angola ». Adel Tlatli justifiait, ainsi son rejet des derniers jeux Africains. L'Angola, on y est déjà et c'est là que se confirmera ou s'infirmera la thèse et les choix du coach national, dont un stage aux U.S.A jugé superflu et inutile par la plupart des techniciens et spécialistes de la balle au panier. Notre team s'est, pendant sa préparation, frotté à des équipes européennes avec succès, à en croire leur entraîneur mais pas suffisamment de confrontations avec des Africains. Le Sénégal était notre unique « sparing- partner » du continent noir. Est- ce suffisant pour juger de notre état de forme. Adel Tlatli répond par l'affirmative : « il y a une nette amélioration dans le niveau de l'équipe et surtout pour ce qui concerne l'état d'esprit. Ils sont tous déterminés à aller de l'avant et démontrer ce dont ils sont capables de faire. Ils ont à cœur de sortir le basket de son trou noir et de réaliser une performance méritoire ». Adel Tlatli et ses protégés veulent aller le plus loin possible dans cette compétition et font preuve de beaucoup de détermination et de volonté. Avons-nous les moyens de nos ambitions ? Ceci reste à confirmer devant les géants de la balle au panier tel que l'Angola, la Sénégal ou encore le Nigeria. L'évaluation viendra après le tournoi, surtout que le contrat de l'entraîneur national expire en décembre. Sa reconduction dépend essentiellement de la prestation de son équipe au cours de cette joute. Serons nous à la hauteur de l'évènement ? « Nous sommes devant l'obligation de nous classer parmi les cinq premiers » déclare Adel Tlatli. Une place sur le podium sera la seule acceptable et jugée respectable pour notre team.