13 décès ont été enregistrés, au cours du pèlerinage de cette année 2012, jusqu'à cette date, parmi les pèlerins tunisiens dans les lieux saints de l'Islam, en Arabie saoudite, contre 19, l'année dernière, a confirmé le ministre des Affaires religieuses, Noureddine Khadmi, lors du point de presse interministériel périodique, tenu, vendredi 2 novembre 2012, au palais du gouvernement à la Kasbah. Ces 13 pèlerins sont morts de causes naturelles, suite à diverses maladies dont ils souffraient et quelques uns avaient succombé au moment même où ils accomplissaient certains rites du pèlerinage. Il y avait eu une année où le nombre de morts parmi les pèlerins tunisiens avait atteint 26. Beaucoup de pèlerins tunisiens s'étaient également égarés dans diverses circonstances et avaient été portés disparus mais ils ont été tous retrouvés et secourus ; toutefois on déplore, encore, un disparu souffrant d'amnésie, ainsi que sept malades dont un membre de la mission d'encadrement atteint alors qu'il sauvait un pèlerin d'un accident de la circulation. Le ministre a attribué ces complications, en grande partie, à la composition des pèlerins tunisiens, précisant que leur moyenne d'âge était 62 ans, tandis que 5% sont âgés de plus de 80 ans. Dans ce même ordre d'idées, 26% sont âgés de plus de 70 ans, alors que 84% des pèlerins tunisiens de cette année sont âgés de plus de 50 ans. Le doyen est une femme âgée de 101 ans, alors que le benjamin est un jeune homme de 23 ans. Il y avait un pèlerin de 90 ans dont l'accompagnateur officiel est son fils âgé de 70 ans. Quelque 120 pèlerins se déplacent sur des chaises roulantes. Mais encore, comme l'a souligné le ministre, les pèlerins tunisiens comptaient beaucoup de malades souffrant de pathologies de différents types et certains étaient atteints d'amnésie au point que l'un de ces amnésiques pensait se trouver en Tunisie. Pourtant, les pèlerins tunisiens étaient soumis à un examen médical, avant leur départ aux lieux saints. Le ministre a déploré aussi la faiblesse de la culture religieuse des tunisiens, consécutive aux politiques de l'ancien régime, notamment en ce qui concerne les conditions requises pour l'accomplissement des obligations religieuses comme le pèlerinage et où figure, en premier lieu, la capacité physique et mentale du fidèle à s'acquitter, convenablement, de ces obligations. L'annulation du pèlerinage en 2009 et l'inscription complaisante de nombreuses personnes sur les listes officielles des pèlerins tunisiens, en dehors du tri règlementaire, sous l'ancien régime, ont crée, en outre, une forte pression au niveau de la demande, après la révolution, avec l'application des règles de transparence totale.
Nouvelles améliorations en perspectives
Aussi, toutes ces données seront étudiées et prises en compte dans l'organisation du pèlerinage en 2013 et les années suivantes de manière à éviter les complications et les insuffisances constatées. La préparation démarrera très tôt dés janvier et février, car d'importantes améliorations avaient été apportées dés cette année 2012, au niveau des prestations fournies aux pèlerins tunisiens concernant le logement, la restauration, le transport. A cet égard, le ministre s'est inscrit en faux contre les accusations de négligence, en matière d'hygiène, et d'encadrement sanitaire, rappelant que les pèlerins tunisiens sont logés dans des hôtels luxueux près de la sainte mosquée de la Mecque et disposaient de campements contrôlés dans le site de Mina. Un effort sera fait à l'avenir pour initier les pèlerins tunisiens aux nouveaux usages dans les grands hôtels, comme l'utilisation des cartes magnétiques au lieu des clefs classiques pour ouvrir les portes, ou encore l'utilisation des ascenseurs. Un même effort est nécessaire pour les exercer au respect des consignes données par les membres de la mission d'encadrement qui les accompagne. Ainsi la mission médicale a effectué près de 15 mille actes médicaux. Il s'agit de consolider tous les points positifs et essayer de surmonter, autant que possible, les insuffisances, a dit le ministre.