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Un Tunisien qui a honoré son pays
Hommage à Aziz Milad
Publié dans Le Temps le 09 - 11 - 2012

Un poète tunisien disait : « la grande faillite ne consiste pas à perdre des biens ou de l'argent, mais plutôt la disparition d'un homme dont la mort entraîne celle d'un grand nombre.»
Aziz Milad est de ces hommes-là, celui qui créera un grand vide chez ceux qui ont vécu sous son aile, avec lui, voire en lui.

L'enfant de Kairouan qui a choisi le tourisme pour s'épanouir au sein de la SHTT avant de voler de ses propres ailes en créant la TTS, a rapidement compris que ce secteur était porteur pour peu qu'il fasse preuve d'audace et d'ingéniosité. Il fait alors son incursion dans l'hôtellerie pour ensuite développer des activités corollaires, dans le service et l'industrie pour faire du groupe TTS un véritable empire avec une notoriété qui a dépassé les frontières.

Naturellement, il lui revenait de gérer des relations stratégiques avec le pouvoir. La première alerte est survenue lors des années 80 à cause de son avion privé. La péripétie l'a éveillé sur les périls qui l'entouraient. Depuis, l'homme d'affaires a pris soin de chercher la bonne distance avec le pouvoir d'autant qu'il était passionné de création de projets et d'investissements. Ses mésaventures avec le régime déchu ont atteint leur paroxysme avec le hold-up parfait sur Nouvelair par Karthago, entendez Belhassen Trabelsi lequel a poussé le cynisme en refusant à Aziz Milad le poste symbolique, de président d'honneur arguant : « ce n'est pas prévu dans les statuts. »

La suite est une déprime enveloppée car la fierté de l'homme était à son secours. Jusqu'à cette providentielle Révolution qui lui a permis de récupérer ses biens au milieu d'une confusion politique et médiatique qui jugeait l'homme sans le connaître.

Aujourd'hui tout le personnel du groupe TTS doit pleurer son patron au cœur généreux, mais également sa ville natale, Kairouan, qu'il a soutenue toutes les fois où elle l'avait sollicité. Mais également ses amis qui conserveront de lui l'image d'un homme aux valeurs humaines exceptionnelles, trouvant toujours le mot juste ou l'humour adéquat pour dégager de lui l'image la plus conforme de son âme.

Quant à son militantisme dans le tourisme comme dans le sport ou l'associatif et le social, il est de notoriété publique. Mécène, dirigeant sportif, trois fois président de la JSK dont il est le principal soutien financier (deux fois membre de la FTF, il a ainsi apporté sa contribution au sport malgré ses multiples charges.

Pilote d'avion, tennisman jusqu'à un âge avancé, Aziz Milad avait donc plusieurs passions. Ayant aimé la vie avec un souci constant de créer le bonheur du plus grand nombre, Aziz Milad nous quitte sans toutefois sortir de notre vie. Pendant environ quarante ans, il a vécu en véritable leader, et ce ne sont pas les vicissitudes de la vie publique en Tunisie qui doivent pervertir son parcours ou brouiller son image.

Il a été un homme exceptionnel avec une seule faiblesse : la peur face à ceux qui agissaient sans scrupules. L'ayant toujours avoué, il a ainsi désarmé tous ses détracteurs, ce qui n'est pas loin de constituer une vertu.


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