Dans une quinzaine de jours les cours reprendront dans tous les établissements d'enseignement supérieur. Les étudiants entameront une nouvelle année universitaire qui durera pas moins de 26 semaines effectives pendant l'année et à 13 semaines pendant le semestre. Pour plusieurs étudiants, la reprise reste toujours difficile. Seulement si le cadre est agréable, cela influe positivement. Les espaces verts, les équipements modernes, les salles de classe spacieuses, les salles d'eau propres en plus d'un personnel administratif attentif et compréhensif encouragent les étudiants à passer de longues heures d'étude sans pouvoir s'ennuyer ou s'en lasser. Actuellement, exception faite des établissements nouvellement bâtis, les anciennes écoles ou institutions paraissent dans un état parfois lamentable. Elles sont rarement peintes, les espaces verts sont délaissés, les salles d'eau dégagent des odeurs nauséabondes, les tables et les chaises sont inconfortables et datent de plusieurs années. En y entrant, les étudiants ont l'impression d'être encore au lycée. Le personnel administratif ne veut pas qu'on le dérange. Il répond rarement aux questions. Les étudiants en fin d'années d'études n'ont même pas le privilège d'avoir une salle à leur disposition pour rencontrer leur encadreur et discuter de leur mémoire. Ils n'ont pas non plus d'accès ni à internet ni même à un simple poste d'ordinateur. Toutes ces conditions font que l'étudiant perde l'envie d'aller en classe et de poursuivre ses études notamment s'il sent qu'il est encore traité en tant que lycéen et non pas en tant qu'étudiant.
Insuffisances Dans ce cadre, le ministère de l'Enseignement supérieur a adressé récemment une circulaire aux établissements sous sa tutelle les informant que plusieurs insuffisances ont été enregistrées. Elles sont dues essentiellement au manque d'entretien ou aux dégâts non réparés à temps. Parmi les insuffisances perçues : des établissements non peints même pas au niveau des façades et ce depuis des années, le manque d'entretien dans les salles de classes, les laboratoires, les amphithéâtres et les bibliothèques de certains établissements universitaires, l'invalidité de certains équipements et unités sanitaires disponibles dans certaines institutions et le manque d'entretien régulier et périodique du réseau de l'ONAS. On note aussi l'accumulation des déchets, des meubles et des équipements qui ne sont plus exploités à l'intérieur de l'établissement.
Réparer les dégâts à temps Ainsi et pour améliorer le cadre universitaire, il convient d'élaborer des programmes de maintenance et de restauration au début de chaque année et de réserver les budgets nécessaires pour ce type d'opérations qui doivent être réalisées pendant les vacances. Une grande importance doit être accordée aux espaces verts afin d'enjoliver le milieu universitaire et les espaces environnants. Ceci sans oublier le volet sensibilisation et incitation aux bons usages qui permettent d'épargner les sommes supplémentaires de réparation. Toutefois, si les responsables des institutions universitaires sont appelés à faire une série de réparation et à engager des travaux d'aménagement et de restauration ont -ils vraiment le budget nécessaire pour cela ? Dans certaines institutions quand l'étudiant demande un matériel ou réclame quelque chose on lui répond directement qu'il s'agit d'un manque de moyens. Des étudiants qui n'ont pas une salle équipée d'ordinateurs connectés au réseau internet pour faire leur recherche est aujourd'hui inadmissible. On se demande si c'est vraiment un problème d'ordre financier ou un problème de gestion des ressources ? Le mauvais accueil des étudiants et le manque d'information dépend-il, lui aussi, des moyens financiers ?