Les préparatifs se poursuivent au cours de la dernière période pour garantir un approvisionnement régulier du marché local au cours du mois de Ramadan. Le ministère du Commerce et de l'Artisanat s'est employé, à cet effet, à préparer à l'avance et mettre en place toutes les conditions requises, pour satisfaire les besoins de la consommation au cours de ce mois, et ce, en collaboration avec toutes les parties concernées (ministère de l'Agriculture et les autres ministères, représentant les structures publiques concernées ainsi que les groupements professionnels et l'Organisation de Défense du Consommateur).
Une série de réunions périodiques a été organisée dans ce cadre pour examiner toutes les données relatives à l'évolution de la production et de la consommation et déterminer les mécanismes de régulation nécessaires en vue de garantir un approvisionnement régulier du marché dans les divers produits.
Stocks régulateurs Cet approvisionnement sera basé sur la production nationale, que ce soit celle des récoltes saisonnières ou des stocks régulateurs constitués au cours des derniers mois. Les stocks régulateurs concernent surtout les produits dont la consommation augmente nettement au cours de Ramadan à savoir, les œufs (72 millions œufs), le lait (35 millions de litres), la viande de poulet (300 tonnes) et le beurre (800 tonnes). Par ailleurs, étant donné que le mois de Ramadan vient en avance sur la récolte des dattes, un programme de stockage de 2000 tonnes de dattes a été mis en place pour satisfaire les besoins durant ce mois.
Légumes En ce qui concerne la production agricole, plus de 3100 hectares ont été consacrés aux légumes-feuilles (persil, céleri, épinard, blette...) dont 2900 hectares seront prêts à la consommation au cours du mois de ramadan, sachant que cette superficie a été aménagée grâce au programme d'extension qui a concerné cette année les gouvernorats du Grand Tunis, Bizerte, Nabeul et Zaghouan. Ce programme a comporté des encouragements au profit des agriculteurs. L'approvisionnement pour les autres catégories de légumes se basera sur la production saisonnière d'arrière-saison surtout que les superficies programmées tiennent compte des besoins de la consommation au cours du mois de Ramadan. S'agissant de la pomme de terre, l'opération d'importation se poursuivra dans le but de garantir la régularité de l'approvisionnement surtout que des stocks régulateurs de pommes de terres locales et importées sont actuellement disponibles outre le stock traditionnel disponible chez les producteurs. L'offre de fruits devrait être diversifiée grâce à la production automnale de poires et de pommes et aux importantes quantités disponibles des autres fruits d'été outre le démarrage de la récolte de grenades.
Viandes S'agissant du secteur de l'aviculture, un ensemble de dispositions ont été prises en vue de relever le rythme de la production. Ainsi, la production mensuelle atteindra 8400 tonnes au cours du mois de septembre et 8 mille tonnes en octobre, ce qui permettra de couvrir les besoins de consommation au cours de cette période. S'agissant des viandes rouges, on se basera essentiellement sur la production nationale de viandes bovines et ovines avec l'importation de certaines quantités de régulation de viandes bovines réfrigérées qui s'élèveront à près de 40 tonnes par semaine.
Rationalisation de la consommation Parallèlement à la garantie de l'organisation de l'approvisionnement, le ministère oeuvre en collaboration avec toutes les parties concernées, à renforcer les efforts en vue de dynamiser le rôle du consommateur et rationaliser son comportement au cours de cette saison. L'Organisation de défense du consommateur (ODC) a mis en place un programme spécial pour le mois de ramadan, comportant notamment le renforcement et la diversification des opérations de sensibilisation destinées au consommateur outre l'intensification des activités sur le terrain. Il y a lieu de relever que la consommation familiale enregistre au cours du mois de ramadan une importante augmentation atteignant 38 % pour les viandes et le poulet, 98 % pour les oeufs, 23 % pour le lait, 69 % pour le yaourt et 30 % pour le petit pain. En outre, la consommation des poissons en conserve quadruple et celle des dattes sextuple.