Trois membres du Mouvement Wafa ont annoncé, hier matin, leur démission du mouvement et de son groupe parlementaire. l s'agit des deux constituants Naceur Brahmi et Hasna Marsit et d'un membre du comité constitutif du parti Larbi Ben Hamadi. Selon les deux constituants, cette démission est justifiée par « la déviation du mouvement Wafa de son orientation politique et le monopole du pouvoir décisionnel par le président du Parti Abderraouf Ayadi » qui, ont-ils dit, a « renoncé à plusieurs décisions prises, antérieurement, par le comité constitutif du parti ». Naceur Brahmi a regretté « l'adhésion du Mouvement à la coalition de partis qui mêlent religion et politique » et dénoncé l'infiltration du siège du parti par les ligues de protection de la révolution et de partisans du Mouvement Ennahdha, ce qui reflète, a-t-il déploré, une « volonté d'assujettir et de dominer le parti ». A la suite de ces démissions, le bloc Wafa ne compte plus le nombre requis de constituants pour former un groupe parlementaire selon le règlement intérieur de l'ANC qui stipule que chaque groupe doit être composé de dix membres au moins.
Assassinat de Chokri Belaid Mouvement de protestation du Front Populaire tous les mercredis pour réclamer la vérité Ahmed Seddik, dirigeant du Front Populaire, a indiqué, hiez, que le Front Populaire a décidé d'organiser, tous les mercredis, un rassemblement de protestation d'une heure (de 12h00 à 13h00) devant les sièges des administrations régaliennes dans tous les gouvernorats du pays pour réclamer la vérité sur l'assassinat de Chokri Belaid. Un mouvement de protestation sera également organisé devant le ministère de l'Intérieur dans la capitale, a précisé Ahmed Seddik, dans une déclaration à l'Agence TAP. Il a ajouté que cette décision avait été prise par le conseil des secrétaires généraux du Front Populaire en coordination avec toutes les parties formant la coalition civile élargie contre la violence, le jour même de l'assassinat du militant et martyr Chokri Belaid.
La CGTT appelle à l'élaboration d'une feuille de route claire Habib Guiza, secrétaire général de la Confédération générale tunisienne du travail (CGTT) a souligné, lors d'un point de presse tenu hier à Tunis, "la nécessité d'élaborer une feuille de route claire pour faire sortir le pays de la crise qu'il traverse". Il a, à cet égard, suggéré la formation d'un gouvernement de gestion des affaires courantes dont la durée ne doit pas dépasser les neuf mois et dans lequel les ministères de souveraineté doivent être neutres ". Il a appelé à fixer la date des prochaines élections dont l'organisation ne doit pas dépasser l'automne prochain. Il a, également, souligné la nécessité de créer des commissions indépendantes pour les élections, la justice et l'information dans un délai de deux mois au maximum. Le secrétaire général de la CGTT a souligné la nécessité de dévoiler les auteurs des actes de violence commis au cours de la dernière période citant, notamment, les évènements de Siliana, ceux du 4 décembre 2012 à la Place Mohamed Ali à Tunis et l'assassinat le 6 février dernier de Chokri Belaïd, secrétaire général du parti des patriotes démocrates unifié. M. Guiza a souligné l'attachement de la CGTT à la légitimité de l'Assemblée nationale constituante, appelant au parachèvement de la l'élaboration de la nouvelle constitution dans les cinq prochains mois.