Le Chalutier «La Victoire», immatriculé BI 488, est porté disparu avec son équipage composé de 13 marins depuis vendredi dernier. Le bateau de pêche était introuvable jusqu'à hier soir et aucune trace n'en a été décelée en dépit des recherches effectuées. A ce propos et selon les informations recueillies auprès de sources diverses, les hélicoptères de l'armée nationale auraient effectué une douzaine de sorties durant les trois derniers jours sans parvenir à localiser le chalutier en question. Le jeudi une corvette de l'armée aurait déjà été empêchée par la tempête d'atteindre la zone où le bateau de pêche aurait été localisé pour la dernière fois avant de disparaître. Trois corvettes de la garde maritime et deux autres appartenant à l'armée auraient été mobilisées hier pour effectuer les recherches, mais toujours sans résultat. Outre les moyens aériens et nautiques mobilisés par la marine nationale, six ou sept chalutiers ont participé également aux recherches, par solidarité. De plus une cellule de suivi des recherches a été mise en place au siège du gouvernorat de Sfax. D'après des professionnels, ce qui est étrange, c'est d'abord, que le chalutier « La Victoire », qui avait quitté le port de Sfax il ya environ une semaine est un bateau à coque métallique, construite en acier , donc bien solide et de plus, très bien équipé. Le bateau opérait également dans une zone relativement proche des côtes de kerkennah, à une profondeur de 60 à 7o mètres. Troisièmement, il n'a lancé aucun appel de détresse ! Quatrièmement, à l'heure où il a cessé d'être repéré par les radars des autres bateaux qui se trouvaient dans la zone de disparition, ce n'était pas encore la grosse tempête. Les mêmes professionnels écartent également la thèse du naufrage à cause d'une panne de coque où d'une infiltration d'eau car la structure de bateau est compartimentée. Quoique l'éventualité d'un échouage sur les rivages libyens ait été écartée en raison de la direction du vent des contacts ont été pris avec des armateurs de Zouara ainsi qu'avec les responsables des ports libyens de Sirte, Tripoli et Boukammach, toujours sans le moindre résultat. Les nombreuses interrogations sur l'absence de traces du chalutier demeurent jusqu'à présent sans réponses, mais l'espoir de le retrouver et de sauver les treize membres de son équipage demeure entier.