Le mouvement Wafa quitte la réunion 20 minutes après le démarrage des concertations Le mouvement Wafa a quitté, hier matin, la réunion de concertation avec les partis politiques sur la composition du futur gouvernement. “A peine 20 minutes après le démarrage des concertations, à Dar Dhiafa, à Carthage, le mouvement Wafa a quitté la réunion", a affirmé le porte-parole du parti, Slim Boukhdhir. “Nous nous attendions à ce que la réunion d'aujourd'hui débatte des programmes à mettre en place pour la période à venir avant de discuter de la composition du futur gouvernement", a t-il indiqué. “Le chef du gouvernement désigné, Ali Laraeydh, a refusé d'aborder, lors de cette réunion, la question du contenu des programmes d'action et a demandé de discuter, directement, de la nouvelle composition du gouvernement", a t-il précisé. “Lors de la dernière réunion de concertation, dimanche, nous avons constaté qu'il y avait beaucoup de points de divergence entre les formations participantes, c'est pourquoi une commission a été créée pour statuer sur les points de litige", a t-il rappelé, ajoutant, toutefois, que la réunion de cette commission, prévue pour lundi, n'a pas eu lieu. Boukhdhir a insisté sur l'attachement de son parti au traitement des dossiers de corruption, à l'abolition de la loi sur le terrorisme, à la maîtrise des prix et de l'inflation, à la lutte contre la spéculation ainsi qu'à l'accélération de l'examen des projets de loi relatifs à l'immunisation de la révolution et à la justice transitionnelle. Ont pris part à la réunion d'hier, outre le mouvement Wafa, Ennahdha, le Congrès pour la République (CPR), Ettakatol, l'Alliance démocratique, ainsi que le bloc parlementaire pour la liberté et la dignité.
Ben Jaafar évoque avec le président de l'Assemblée nationale française le rapatriement des avoirs spoliés Le président de l'Assemblée nationale constituante (ANC), Mustapha Ben Jaafar, a évoqué lors d'un entretien, hier, à Paris, avec le président de l'Assemblée nationale française, Claude Bartolone, les moyens d'accélérer le rapatriement, en Tunisie, des avoirs spoliés qui constitue une revendication populaire urgente, selon un communiqué de la présidence de l'ANC. Le président de l'Assemblée nationale française a souligné la volonté de son pays de soutenir le peuple tunisien dans cette phase de transition, mettant en évidence l'importance de consolider les relations de coopération entre la Tunisie et la France. Le peuple tunisien reste maître de sa destinée et pourra toujours compter sur la France chaque fois qu'il aura besoin d'aide, sans pour autant s'ériger en donneur de leçons, a dit Claude Bartolone.
Coordination entre la Tunisie et l'Afrique du Sud en matière de justice transitionnelle Le chef du gouvernement de gestion des affaires courantes Hamadi Jebali s'est entretenu, hier matin, avec l'ambassadrice d'Afrique du Sud à Tunis Nonceba Nancy Losi Tutu. Selon un communiqué de la présidence du gouvernement, l'entretien a porté sur l'évolution des relations bilatérales dans les domaines de l'économie, de la sécurité et de la justice transitionnelle. La rencontre a, également, permis de mettre l'accent sur la nécessité de raffermir la coopération tuniso-sud-africaine et de favoriser la coordination bilatérale en matière de justice transitionnelle et d'établissement de la commission « vérité et dignité » dont la Tunisie envisage la création. La Tunisie travaille, depuis des mois, en coordination avec l'Afrique du Sud pour élaborer une loi organique sur la justice transitionnelle, rappelle le communiqué. L'entretien s'est déroulé en présence du ministre des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle Samir Dilou.