On était mardi 12 mars 2013, jour durant lequel le nouveau Chef du gouvernement provisoire, Ali Laarayedh, est mis au vote de confiance devant les élus de l'assemblée nationale constituante, durant une séance plénière. Le matin-même, un jeune vendeur de cigarettes à la sauvette, s'immole devant le théâtre municipal de la capitale. On était 9h du matin. Le jeune marchand ambulant, au summum du désespoir a voulu mettre fin à sa vie. Fort heureusement, il l'a échappé belle. Les premiers secours ont pu l'extirper des mains du trépas. Au courant de l'après-midi, la séance plénière a commencé. Après un discours donné par le président de l'ANC, Mustapha Ben Jaâfer et un second discours prononcé par le nouveau chef du gouvernement provisoire, Ali Larayedh. Les votes ont commencé. Absence patente des élus lors du vote de confiance C'est dans une ambiance nationale électrique que la séance plénière portant sur le vote de confiance au gouvernement Larayedh a commencé. Plus d'une vingtaine de sièges étaient vides, malgré la gravité et la solennité du moment. C'est à croire que certains ne se sentent pas concernés ou sont totalement indifférents à ce processus. La séance a commencé avec un long discours de la part du nouveau chef du gouvernement provisoire, Ali Larayedh. Dans cette tirade, considérée comme plutôt un communiqué qu'une feuille de route ou programme concret, il s'agissait de provoquer les grands défis d'ordre politiques, sécuritaires et économiques. Une priorité au politique a été donnée dans le dessein de donner des résultats plus concrets et décisifs quant au passage du pouvoir de manière démocrate et transparente, la date des prochaines élections et l'écriture de la Constitution. La question sécuritaire a été aussi abordée par Ali Larayedh, de part son importance sur l'état de stabilité et le climat économique du pays. «Nous lutterons contre toutes les tentatives de violence, indépendamment de son origine, qu'elle soit individuelle ou qu'elle émane d'une quelconque secte ou organisations. Nous sommes déterminés à garantir une situation socio-économique stable et rassurante dont notre peuple, les investisseurs tunisiens ou étrangers ont besoin. Quant au volet économique, le nouveau Chef du gouvernement déclare « nous ne pouvons nier les difficultés que connait le secteur mais nous allons effectuer un suivi drastique à toute forme de projet ayant lieu en Tunisie afin d'abolir les contraintes administratives lentes qu'elles soient procédurales, foncières ou financières.». Il a rajouté, dans le même contexte qu'un dialogue social est au centre des priorités. Un dialogue auquel il invite l'UGTT, l'UTICA et l'Union de l'agriculture et de la pêche à participer pour lutter contre l'augmentation des prix et la spéculation. . Au terme de son discours, Ali Larayedh a insisté sur l'urgence de lutter contre la corruption dans les différents secteurs (sécuritaire, social, économique et administratif. Les interventions des élus de la nation ont interpellé, presque toutes, le nouveau gouvernement quant aux priorités : la sécurité, l'emploi, l'économie et la situation des hommes d'affaires interdits de voyage. Critiques acerbes certes, mais, il on a aussi caressé dans le sens du poil.