Créé en 1985 par un groupe de cinéphiles réunis dans l'Association des Amis du Cinéma de Tétouan, le Festival International du Cinéma Méditerranéen de Tétouan s'est fixé pour objectifs, la promotion et la mise en valeur des cinématographies des pays du pourtour méditerranéen. Depuis, la ville de Tétouan, qui accueille, à chaque édition, professionnels et amoureux du 7ème Art, s'est vue dotée d'un projet cinématographique d'envergure qu'elle devrait protéger, entretenir et développer pour le bien d'un cinéma de qualité, riche et diversifié, et pour le bonheur d'un public assoiffé d'œuvres cinématographiques qui reflètent les diverses facettes culturelles et civilisationnelles de la mare nostrum. Pour rappel, La 18ème édition du festival (24-31 mars 2012) a vu la participation de 40 films de 17 pays méditerranéens. Les films en compétition cette année représentent dix pays du pourtour méditerranéen, à savoir le Maroc, l'Egypte, la Tunisie, l'Algérie, la Palestine, l'Espagne, la France, l'Italie, la Croatie et la Roumanie. La productrice italienne Grazia Volpi préside le jury long-métrage qui se compose du réalisateur marocain Abdelmajid R'chiche, l'actrice ivoirienne Thérèse Taba, l'acteur égyptien Fathi Abdelouahab et le réalisateur portugais Antonio Pedro Vasconcelos. Onze autres longs métrages sont en compétition officielle. Il s'agit, entre autres, de Zéro, du Marocain Noureddine Lakhmari ; Beautés cachées, du Tunisien Nouri Bouzid ; Février noir, de l'Egyptien Mohammed Amine ; Lamma Shoftek, de la Palestinienne Anne Marie Jacir et Chemin de Halima, du Croate Aresen Anton. Le dernier long-métrage de Nouri Bouzid a remporté le prix de meilleure mise en scène au festival du film d'Abou Dhabi (octobre 2012), et qui n'a pu être projeté lors des dernières Journées Cinématographiques de Carthage (JCC), pour des «raisons techniques». Ce film vient de remporter le "Grand prix du Nil" qui récompense le meilleur long-métrage du festival du film africain de Louxor en Egypte dans sa deuxième édition. L'action se déroule en pleine Révolution de janvier 2011. Il s'agit en effet de deux filles, Zeineb et Aicha, solidaires et complices, qui sont bien déterminées à s'émanciper. Elles décident donc d'imposer à leurs familles et à leurs fiancés leur volonté. Le résultat n'est pas garanti mais elles n'abandonnent pas. Ce film est en compétition officielle pour les différentes récompenses du festival, à savoir le «Grand prix du Festival», le «Prix spécial du jury», le «Prix de la meilleure interprétation masculine», le «Prix de la meilleure interprétation féminine», le «Prix du public» et le «Prix Azzeddine Meddour pour la première œuvre».