Le pouvoir d'achat des tunisiens est en régression continue. Ce constat est confirmé par les statistiques affichées et surtout par les mesures récemment prises par le ministre du Commerce et de l'Artisanat. En fait, la révision prévue au niveau des prix de quelques produits alimentaires, sera appliquée à partir de lundi 22 avril, c'est ce qu'a annoncé hier, le ministère de tutelle dans un communiqué rendu public. La liste prévue se compose de 9 produits alors que la mesure de réduction, ne touche que 8 produits. La viande rouge est exceptée. En optant pour ce choix, le ministère a pour objectif d'assister la ménagère à mieux gérer son couffin dans un contexte économique difficile, où les indices des prix tendent toujours vers l'augmentation. Mais réussira-t-elle à joindre les deux bouts d'autant plus que le taux d'inflation ne cesse de s'élever d'un mois à un autre. En fait, ce taux a atteint 6,5 % lors du mois écoulé contre un accroissement de 5,8 % en février. D'ailleurs, tout va crescendo. Les prix des produits alimentaires et de boissons, les prix de viande (ovine et bovine), les huiles alimentaires, les légumes, les fruits, les œufs, le lait et les dérivés…sont en hausse. Ce n'est pas tout. Le transport, le loyer, le gaz et l'électricité connaissent le même sort. Et c'est toujours le consommateur qui paye les factures de plus en plus salées. Mais jusqu'à quand ? Les mesures prises et qui seront appliquées au début de la semaine prochaine aideront-elles le consommateur tunisien à mieux vivre ? Ca y est. Les nouveaux prix des produits alimentaires qui seront révisés à la baisse seront appliqués dès le début de la semaine prochaine. La nouvelle sera certes, la bienvenue chez les familles tunisiennes. Mais il ne fallait pas crier tôt victoire. La viande rouge inscrite sur la liste présumée ne sera pas concernée par la baisse programmée. En fait, la liste publiée se compose de pommes de terre, d'œufs, d'huile végétale, d'eau minérale, de yaourt, de fromage, de thon en conserve en plus des produits détergents. Considérée comme l'une des principales composantes alimentaires, la viande ovine et bovine ne sera pas à la disposition de tous les consommateurs. Ce produit indispensable, est exclu pour l'instant de la liste affichée alors qu'il est considéré comme l'un des principaux responsables de la hausse du taux d'inflation lors du mois de mars. « La hausse du taux d'inflation du mois de mars 2013 résulte, principalement, d'une augmentation des prix des produits alimentaires et boissons de 8.8%. Cette augmentation est due essentiellement à la hausse des prix des viandes de 13.3%, des huiles alimentaires de 12.7%, des légumes de 11.2%, des fruits de 11.2%, du lait et dérivés et œufs de 9.3%, et les boissons de 5.5 % », déclare l'Institut National de la Statistique (INS). Tant attendue, la décision a pour objectif de mieux maîtriser le taux d'inflation. Mais, les autorités de tutelle seront-elles capables d'atteindre cet objectif alors que d'autres produits sont toujours en hausse continue et restent difficiles à maitriser. En effet, l'indice des produits libres a augmenté en mars de 7,6 % et plus particulièrement, les produits alimentaires libres avec un taux de 10.0 %, selon l'INS.
Sana FARHAT
Les nouveaux prix de vente prévus
-Pommes de terre: 850 millimes/kg
-Œufs: 160 millime la pièce et 640 millimes les quatre
-Huiles végétales non subventionnées : Les prix varient entre 2,691 dt et 3,060 dt le litre.
-Eau minérale: 520 millimes la bouteille d'un litre et demi.
La marge de bénéfice maximale a été fixée à 10 % pour la vente au détail de yaourt parfumé de 80 grammes, 110 grammes, du lait écaillé, du fromage et du thon en conserve. Pour ce qui est de la marge de bénéfice maximale de la vente au détail des produits détergents d'hygiène, elle a été fixée à 18 %