Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, effectue, aujourd'hui, une visite de travail en Tunisie. Cette visite, qui s'inscrit dans le cadre de la préparation de la visite du président français, François Hollande, prévue en juillet prochain, permettra de passer en revue les voies et moyens susceptibles de redynamiser et renforcer les relations d'amitié et de coopération entre les deux pays. Le développement du partenariat entre la Tunisie et l'Union européenne sera, également, au centre des discussions entre les deux parties, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères, publié hier. Lors de cette visite, Laurent Fabius aura une séance de travail avec le ministre des Affaires étrangères, Othman Jerandi. Il sera également reçu par le président de la République provisoire, Moncef Marzouki, le chef du gouvernement provisoire, Ali Larayedh, et le président de l'Assemblée nationale constituante, Mustapha Ben Jaâfar. Les concertations entre le chef de la diplomatie française et les hauts responsables tunisiens porteront sur les principales questions régionales et internationales d'intérêt commun ainsi que sur les multiples défis auxquels la région méditerranéenne fait actuellement face, lit-on dans le communiqué. La France est le principal partenaire de la Tunisie dans les domaines économique, commercial et financier ainsi que dans les secteurs touristique, culturel, scientifique et technique. Elle abrite la plus importante communauté tunisienne à l'étranger. «L'institution sécuritaire est déterminée à faire face à tout danger terroriste» Le secrétaire général du syndicat national des forces de sécurité intérieure, Nabil Ayari, a affirmé que « l'institution sécuritaire est déterminée à faire face à tout danger terroriste menaçant la paix et la stabilité du pays même si cela fera plus de martyrs ». Lors d'une conférence de presse, tenue hier, sur le thème : « L'institution sécuritaire et carcérale face aux dangers qui menacent la sécurité de la Tunisie », Nabil Ayari a appelé le chef du gouvernement provisoire et le président de l'Assemblée nationale constituante à concrétiser rapidement les revendications des agents comme convenu. De son côté, le porte-parole du syndicat national des forces de sécurité intérieure Chokri Hamada a déclaré que les agents de police veilleront à l'application de la loi sur les crimes sous toutes ses formes. Et d'affirmer : « Nous n'avons pas peur des tentes de prédication, des appels à la liquidation physique des policiers, de l'apparition de ce qui se dit police salafiste. C'est aussi un honneur d'être qualifiés de taghout (tyrans), parce que notre souci est de protéger le pays et non l'embrasement du pays». Le ministère public doit assumer ses responsabilités et poursuivre les auteurs de ces actes, a-t-il noté. Il a estimé que la dissolution de l'appareil de la Sûreté de l'Etat et les révocations arbitraires dans le corps sécuritaire ont « provoqué un vide dans le suivi du dossier de la criminalité », assurant que « les forces de sécurité veilleront à l'avenir à appliquer la loi sans attendre les instructions ». Chokri Hamada a, par ailleurs, critiqué l'absence de 160 élus à l'ANC lors de la séance de dialogue avec le ministre de l'Intérieur, consacrée à la situation sécuritaire dans le pays et aux récents évènements de Chaâmbi, ce qui, à ses dires, prouve qu'une partie politique ne souhaite pas voir les revendications des forces de sécurité satisfaites ». Le syndicat des forces de sécurité intérieure a fait part de son intention d'organiser un congrès national sur le terrorisme, en juin prochain. Présentation, dans deux semaines, d'un projet d'amendement de la loi antiterroriste Le ministre des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle Samir Dilou a annoncé, hier, qu'un projet portant amendement de la loi antiterroriste sera présenté dans deux semaines, lors d'une conférence qui se tiendra au siège du ministère. Dans une déclaration faite en marge de sa participation à une conférence sur « la réforme judiciaire et la justice transitionnelle en Tunisie et en Algérie : défis et opportunités», Samir Dilou a précisé que l'amendement de la loi anti-terrorisme est en cours d'examen au sein du ministère dans le cadre d'une commission ad hoc. Il s'agit, a-t-il dit, de garantir un traitement adéquat et spécifique de cette question dans le respect des droits de l'Homme et conformément aux chartes internationales ratifiées par la Tunisie et réunissant les conditions de procès équitables. Et d'expliquer que : « la commission allait soumettre ses travaux sur la loi antiterroriste au gouvernement, à l'issue de la conférence qui le soumettra à son tour pour adoption à l'Assemblée nationale constituante ». Même si elle est anticonstitutionnelle et ne garantit pas l'organisation de procès équitables, la législation antiterroriste en vigueur est toujours appliquée, a-t-il fait observer. Partenariat entre la municipalité d'Enfidha et celle d'Echirolles (France) Dans le cadre du partenariat entre les municipalités d'Enfidha et d'Echirolles (France) et en collaboration avec des associations, la ville tunisienne du gouvernorat de Sousse a reçu des aides sous forme de matériel informatique et médical. Il s'agit en autres d'une ambulance, de douze chaises roulantes, d'ordinateurs et de deux camions lesquels seront acheminés vers la Tunisie sous peu.