Lors d'un point de presse tenu, hier, au palais du gouvernement à la Kasbah, le ministre de l'Education, Salem Labyadh, a révélé que le ministère va envoyer incessamment au syndicat général de l'enseignement secondaire une lettre l'invitant à assister à une séance de négociations sur les questions en suspens. Il s'est dit convaincu que cette réunion sera couronnée par la signature d'un nouvel accord entre les deux parties, propre à régler les différends et les problèmes concernant la satisfaction des demandes et revendications du syndicat. Il a affirmé que cet accord sera soigneusement concrétisé dans les délais fixés, émettant l'espoir qu'une fois signé, l'accord mettra fin à la polémique en cours sur le déroulement des examens de fin d'année scolaire qui préoccupe l'opinion publique, particulièrement les élèves et leurs parents. Le syndicat a menacé de ne pas remettre les notes des examens à l'administration. Points du litige Le ministre a signalé que le litige porte sur trois points. Le premier point a trait à l'octroi d'une indemnité de métier rude, tandis que le deuxième point concerne l'intégration des professeurs suppléants. Le troisième concerne le départ à la retraite à 55 ans après 30 ans de service. Il a indiqué qu'il y a de grandes possibilités d'entente concernant la question de l'indemnité et celle des professeurs suppléants, mais qu'il est impossible de répondre à la demande relative au départ à la retraite à l'âge de 55 ans car il s'agit d'une question nationale et stratégique en rapport avec la situation financière difficile des caisses sociales et des moyens de la surmonter dont l'examen se fait dans le cadre de toute une politique nationale. S'agissant des professeurs suppléants, il a mis l'accent sur l'intérêt que porte le ministère à leur situation et à la recherche de solutions à leurs problèmes, en ce qui concerne plus particulièrement leur intégration, tout en tenant compte de l'intérêt de l'institution éducative et de l'égalité des chances pour tous. Une étude a été réalisée à ce sujet. Le ministre a rappelé les accords signés dernièrement avec certains syndicats de l'éducation comme celui de l'enseignement de base ou encore le syndicat des inspecteurs, soulignant que leur concrétisation se poursuit à un rythme soutenu dans les meilleures conditions. Mr Salem Labyadh a évoqué les mesures prises afin de conférer la transparence et la crédibilité au concours ouvert pour le recrutement de 1000 nouveaux professeurs du secondaire conformément aux dispositions de la loi de juillet 2012 relative aux recrutements dans la fonction publique qui stipule, entre autres, la réservation du tiers des postes ouverts aux recrutements directs au profit des familles des martyrs de la révolution, des blessés de la révolution et des bénéficiaires de l'amnistie générale. Ainsi, c'est le directeur général des finances, un magistrat assermenté, qui préside la commission de recrutement tandis que les noms des candidats retenus pour le test oral sont remplacés par des numéros. Conformément aux règlements, 2000 candidats ont été retenus, dans une première étape, pour passer le test oral et c'est à la lumière des résultats du test oral que les admis définitivement seront désignés. 336 contestations sont parvenues aux services du ministère concernant les résultats préliminaires mais une seule contestation remplissait les conditions requises et il en a été tenu compte. Les examens Le ministre a passé en revue les dispositions prises pour assurer le bon déroulement des examens nationaux et éviter les lacunes enregistrées l'année dernière, notamment en ce qui concerne la fuite des épreuves du baccalauréat.Les centres de dépôt des épreuves ont été munis de caméras de surveillance rattachées directement aux directions régionales de l'éducation et à la direction des examens. Il a été décidé que le directeur régional de l'éducation soit le président du centre du dépôt régional. C'est lui qui a accès au centre et qui supervise l'opération de distribution des épreuves. Les services concernés préparent actuellement les centres de collecte et les centres de correction des copies. Les forces de sécurité intérieure et l'armée nationale ont été chargées d'assurer la sécurisation de tous ces centres ainsi que les centres d'examens. L'armée se chargera du transport des épreuves tandis que les forces de sécurité se chargeront de la sécurisation de l'environnement immédiat des centres. L e ministre a mis l'accent que la seule et unique partie responsable du déroulement des examens est le ministère de l'éducation, recommandant à l'opinion publique, aux élèves et aux parents de ne tenir compte que de ce qui émane du ministère et mettant en garde contre les rumeurs et les fausses informations pouvant être publiées à travers les réseaux sociaux sur l'Internet.. Données diverses Les examens nationaux sont le baccalauréat, le diplôme de fin d'études de l'enseignement de base et le concours d'entrée aux écoles préparatoires pilotes. La session principale du baccalauréat se déroulera les 5,6,7,10,11, et 12 juin, tandis que ses résultats seront proclamés le 22 juin. Le nombre des candidats atteint 143 mille et 99 candidats répartis entre 547 centres d'examens. La session de contrôle aura lieu les 25, 26, 27 et 28 juin et ses résultats ainsi que les résultats définitifs de l'examen seront proclamés le 6 juillet. Les épreuves du diplôme de fin d'études de l'enseignement de base, communément connu sous le nom de neuvième, auront lieu les 17, 18 et 19 juin tandis que les résultats seront proclamés le 29 juin. Quant au concours d'entrée aux écoles préparatoires pilotes, il se déroulera les 20, 21 et 22 juin alors que les résultats seront proclamés le 2 juillet. En réponse à une question, le ministre a indiqué que la disposition relative à la prise en compte de la moyenne annuelle de l'élève à hauteur de 25% dans le calcul de sa moyenne au baccalauréat, est toujours en vigueur, évoquant la possibilité de la réviser en exigeant par exemple l'obtention d'au moins une moyenne de 8 sur 20 au baccalauréat pour pouvoir en bénéficier.