Tunis Le Temps: Il y a toujours des problèmes dans les services des urgences des hôpitaux, dus notamment à l' affluence des différents patients qui viennent pour des cas qui ne souffrent pas d'attente, comme les hémorragies, les brûlures graves, ou encore des cas de crise aigues d'appendicite ou d'occlusion intestinale Chacun d'eux veut être traité le plus rapidement possible, et plus il y a de gens , plus le stress augmente C'est un phénomène qui n'est pas propre à nos hôpitaux, car on le remarque on remarque partout ailleurs, même dans les pays dotés des équipements les plus modernes les plus sophistiqués . Ajouté à cela l'état d'esprit de l'individu et la mentalité qui diffère selon les contextes et les conjonctures. Ce n'est pas pour dire que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes, car il ya toujours imperfections qu'il importe de rattraper et de rectifier, mais les problèmes dus à l'attente est monnaie courante aux services des urgences. Dans le cas d'espèce , il s'agit d'un quinquagénaire qui emmena à l'hôpital, des membres de sa famille , victimes d'un accident de la route. Il y avait parmi eux un blessé qui perdait beaucoup de sang. Cependant l'attente a trop duré, et la patience de ce père de famille déborda , au point de perdre son sang froid et piquer une crise, au cours de laquelle il violenta le médecin de service , une jeune femme qui pourtant faisait correctement son travail , en ne négligeant rien ni personne. Ce qui l'amena à porter plainte contre son agresseur. Celui-ci interpellé par la police , nia les faits incriminés, déclarant qu'il s'était plutôt adressé à une infirmière pour la supplier de dire au médecin d'intervenir rapidement pour le jeune homme, qui avait une forte hémorragie. Il reconnut qu'il était emporté, niant toutefois avoir agressé l'infirmière et encore moins le médecin. Inculpé de violence à l'égard d'un fonctionnaire en service, il comparut devant le tribunal et réitéra les déclarations qu'il donna lors de sa déposition à l'enquête préliminaire. Son avocate plaida l'absence de l'élément matériel et moral, pour deux raisons : - la colère et les débordements de son client, fit-elle remarquer, étaient dus à l'absence du médecin de service, obligeant les patients à attendre indéfiniment. - Par ailleurs, il n'y a pas eu de violence à l'égard du médecin, et il n'y a aucune preuve tangible pouvant établir les allégations de la prétendue victime. Outre le fait que son client, ajouta-t-elle, avait agi sous l'emprise de la colère et n'avait une intention délibérée de s'adonner à la violence. Elle demanda de ce fait l'acquittement de son client et l'affaire est mise en délibéré.