Slim Riahi tiendra-t-il indéfiniment le coup ou claquera-t-il la porte dans les jours qui viennent ? C'est la question qui taraude les clubistes depuis la fin des play-offs. Il faut dire que le Club Africain, après une accalmie de quelque mois couronné par les bons résultats de la première phase (avant la défaite lors du derby retour face à l'Espérance), n'a connu que des problèmes de tous genres. Les plus pesants et les plus ingérables se rapportent évidemment à l'argent. Slim Riahi a tout fait pour mettre sur pied une équipe capable de jouer les premiers rôles. Il a recruté à coups de centaines de millions, voire à coup de milliards. Il a fait en sorte que les joueurs soient payés dans les délais et ne pensent qu'à jouer au football. Le président clubiste qui affirmait qu'il était porteur d'un projet, ne devait toutefois pas s'attendre à hériter d'une situation aussi désastreuse. Avec les plaintes déposées par le Tchadein Ezéchiel, le Brésilien Gustavo, le Tunisien Mouihbi et bien d'autres joueurs qui pourraient leur emboiter le pas, Slim Riahi s'est retrouvé à la tête d'une association qui risque d'un jour à l'autre l'implosion. Nous avons du mal à imaginer un seul instant ce qui pourrait se passer si le président clubiste décidait de partir et c'est une éventualité qui lui a certainement déjà effleuré l'esprit… Comment fera son successeur pour payer les salaires de Djabou, Dhaouadi, Hadded et tous les autres ? Un lourd héritage Avant d'atterrir au parc, Slim Raihi devait certainement savoir que la situation financière du club était désastreuse, mais il était à mille lieux d'imaginer un club au bord du gouffre sur le plan financier. Avec le temps, il s'en est aperçu et il est en train de s'en assurer encore plus avec les retours des joueurs qui étaient prêtés à d'autres clubs. Nous pensons à Carl Max, Jebbari, Skander Echeikh et bien d'autres et ces joueurs percevront, à nouveau, leurs salaires, des caisses de Slim Riahi. Ce dernier est en train de supporter les bévues des bureaux directeurs qui l'ont précédé. Le tout dernier, celui de Jamel Atrous, a été le plus incompétent en la matière, avec des recrutements ratés (presque tous). Le prochain entraîneur du Club Africain aura à gérer tout ce beau monde et aura à travailler avec un effectif pouvant atteindre les quarante joueurs. Ça ne sera pas la fête au parc et il faudrait se débarrasser de plus d'un pour alléger la masse salariale du club. Slim Riahi que l'on compare à la poule aux œufs d'or pourrait céder et claquer la porte car à ce rythme là, il lui est difficile de tenir le coup. Il finira par se lasser…