* - Vers une intensification des contrôles économiques Le mois de Ramadan s'installe déjà dans les esprits à quelques jours de son échéance effective. Sachant la boulimie qui s'empare des consommateurs, les autorités , à Sfax, ont préparé les stocks de denrées alimentaires susceptibles de réguler le marché en vue de prévoir tout déséquilibre entre l'offre et la demande lequel déséquilibre serait préjudiciable au pouvoir d'achat du citoyen. Les estimations, étant rassurantes pour ce qui est de l'ensemble légumes, produits en quantités suffisantes, seule la pomme de terre a été importée. 500 tonnes sont en effet quotidiennement injectées sur les marchés de la région, sachant que les stocks régionaux de cette,denrée s'élèvent à environ 1700 tonnes. Aucune inquiétude, non plus, en ce qui concerne les fruits de saison disponibles à volonté sur les marchés d'autant que c'est la pleine saison des raisins largement consommés lors du « Shour ».
Concernant la viande de volaille et les œufs, aucun souci, non plus, vu que les estimations de la capacité de production nationale en poulet vif se situe autour de 8500 tonnes et que l'aviculture est une activité bien développée dans la région. Les quantités d'œufs stockés à l'échelle régionale sont quant à elles de l'ordre de 27 millions. L'alimentation quotidienne des marchés en œufs a commencé au début du mois de septembre courant, sachant que le prix public du lot de quatre est fixé à 435 millimes.
La production régionale de viandes rouges est jugée assez suffisante pour couvrir la demande. Quant aux prix, ils ont été fixés comme suit : viande sans os, 10d500 le kg, viande non désossée,9d500 le kg , viande de poitrine 6d 800, le kg.
Pour ce qui est de l'huile végétale en vrac, le système des quotas, ayant été aboli, il n'y aura aucun problème quant à l'offre. La même remarque est valable concernant l'huile d'olive dont le prix est soumis au jeu de l'offre et de la demande.
Les quantités, en stock, de dattes, fruits très appréciés au mois saint sont de l'ordre de 100 tonnes, ce qui pourrait présager d'une hausse des prix, à moins d'un retour de la canicule, cette denrée étant hautement « calorifique »
Le contrôle économique au rendez-vous
Comme accoutumé, au mois de carême, l'on s'attend à ce que les opérations de contrôle économique connaissent une intensification particulière pour contrecarrer toute action frauduleuse. Huit brigades communes regroupant des contrôleurs relevant des ministères de l'Intérieur, de la Santé et de l'Economie vont sillonner les différents marchés de la région ainsi que les points de vente, les boulangeries etc..., sans compter les cellules permanentes implantées aux marchés municipaux. En cas de réclamation ou de doléance, les citoyens disposent d'un numéro vert, à savoir le 80 100 191, comme ils peuvent s'adresser directement aux services de la direction régionale du commerce, sise rue des Martyrs.
Signalons que le laboratoire d'essai relevant de la direction régionale du commerce et de l'artisanat vient de se doter d'un testeur de lait sophistiqué, nettement plus performant que les anciens lactodensimètres. Le nouvel appareil détecte toutes les anomalies et les fraudes sur la qualité. Taieb LAJILI
*** Poisson : importation du « bakalaou » et du congelé A l'orée de l'automne, saison , par excellence de la prolifération du poisson, les prix affichés sont pour le moins surprenants : le muge(loummila) flirte avec les 20 dinars le kg, alors qu'il ne dépassait guère les 15 dinars. Le mérou ( menneni) est vendu 22 dinars le kg, lui dont le prix se situait aux environs de 14 dinars. La même remarque est valable aussi pour la sole dont le prix passe de 10d000, le kg en moyenne, à 16 d500.
En revanche, le prix du rouget blanc est abordable, oscillant entre 1d500 et 2d500 le kg. La crevette de petite taille est également vendue à des prix à la rigueur acceptables variant de 5d000 à 8d000.
Cet état de fait pourrait avoir une double explication, selon M. Béchir BOUCHAALA, inspecteur des marchés de poisson municipaux de détail, d'abord la demande supérieure à l'offre, ensuite au fait que nombreux chalutiers ne sont pas encore rentrés des hautes mers.
Pour le compte du mois saint, des dispositions ont été prises en vue d'assurer la régulation du marché. 67 tonnes de « bakalaou » dont 40 tonnes en provenance de la Norvège et d'autres pays seront injectés sur les marchés municipaux ainsi que dans différents points de vente dont notamment les grandes surfaces, à partir du début du mois. L'arrivage comportera des poissons de différentes tailles, à la convenance du consommateur.
Parallèlement, 100 tonnes de poissons congelés seront importées au cours du mois de Ramadan. Les pays d'origine sont le Sultanat d'Oman, le Maroc, l'Italie et la France ( Marseille ). Il s'agit précisément des espèces suivantes qui seront écoulées approximativement aux prix que voici : la liche (chalbout), le pageot ( hamraya ) et le corbeau , 5d000, le loup (karous) ,6d000, le mérou, 12d000 et la sole, 10d000.
Il se pourrait très bien qu'une partie plus ou moins importante des quantités congelées soit vendue après salage. Seul le niveau de la production locale et de la demande pourrait déterminer le volume des quantités écoulées à l'état congelé. T. L.
*** Haro sur les pétards ! En dépit de l'interdiction qui frappe leur importation, les pétards font mois de leur apparition cyclique à chaque Ramadan. Introduits illégalement ces petits engins explosifs sont disponibles presque partout, surtout pendant l'Aid. Certains énergumènes s'amusent à les jeter entre les jambes des enfants avec tous les risques que cela comporte. Une vigilance accrue de la part des brigades de contrôle économique est attendue. Une campagne de sensibilisation sera organisée à l'adresse des commerçants de jouets pour enfants. Les cas d'infraction donneront par la suite lieu à des contraventions selon les lois en vigueur