Les professionnels du tourisme s'attendaient à un été difficile. Et, comme le malheur ne vient jamais seul, la crise actuelle dans le pays a poussé certains tours opérateurs européens à éviter la destination tunisienne. La situation politique actuelle et les incidents de Chaâmbi sont venus compromettre tous les efforts et ont suscité des réactions négatives touchant les marchés émetteurs particulièrement en France notre marché le plus important. Cela risque d'avoir un impact très négatif sur l'attractivité de la destination touristique tunisienne auprès des Français et des Européens en général. Partant, et sans des mesures adéquates, c'est la saison touristique toute entière qui pourrait, une nouvelle fois, être compromise. Dans une déclaration accordée à Africanmanager, Mohamed Ali Toumi, président de la Fédération tunisienne des Agences de Voyages (FTAV) a affirmé que la situation va de mal en pis. Selon lui, l'assassinat du député Mohamed Brahmi est un coup dur pour le tourisme tunisien, déjà en berne depuis l'avènement de la révolution. Ce qui se passe en Tunisie est une " catastrophe "Cette situation grave du secteur, a obligé le ministère du Tourisme à créer immédiatement une cellule de crise en concertation avec les professionnels pour définir les mesures urgentes à prendre en se partageant les tâches. Le tourisme, qui représente 7% du PIB tunisien et emploie directement 400.000 personnes, a connu une crise sans précédent en 2011. L'activité a donné des signes de reprise durant les neuf premiers mois de l'année 2012. Mais l'activité connaît de nouveau un vrai malaise et des milliers d'emplois risquent de disparaître dans les zones touristiques où la population vit principalement des revenus du tourisme. Un comité de suivi et de veille de la conjoncture touristique a été constitué chargé de gérer les impacts issus de l'assassinat du Député Mohamed Brahmi et de la grève générale de vendredi. C'est ce qui a été décidée au cours d'une séance de travail tenue au siège du ministère du Tourisme réunissant le ministre du Tourisme avec les présidents des fédérations tunisiennes de l'hôtellerie et des agences de voyages et les responsables de l'administration centrale du tourisme. Il a été, à ce propos décidé de renforcer les équipes d'accueil dans les aéroports pour assurer les meilleures conditions d'information et d'encadrement ainsi qu'au niveau du séjour au sein des hôtels pour les touristes ayant été contraints de reporter la date de leurs départs à cause de la grève. Il a été par ailleurs convenu d'inviter toutes les structures régionales à redoubler d'efforts en vue de dissiper les difficultés susceptibles d'être engendrées par la grève. Il a été également décidé de maintenir en session ouverte le comité de suivi au cours des prochains jours en concertation avec les professionnels du secteur et leurs partenaires étrangers. La FTAV de son côté appelle à créer une cellule de crise Ministère / FTAV pour le sauvetage des Agences de Voyages en grande difficulté, à soutenir financièrement et socialement les Agences de voyages et harmoniser le taux de TVA vers celui de 6%. « Notre secteur a subi la crise économique de 2009 en plus de la révolution ce qui a engendré plusieurs difficultés : Vente d'actifs des agences de voyages (problème de leasing, dépôt de bilan et Licenciement.