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«Les concertations avancent mais toujours pas de consensus» Béji Caïd Essebsi rencontre le bâtonnier de l'Ordre des avocats et la présidente de l'UTICA
Les concertations entre les parrains du dialogue et les diverses parties prenantes politiques avancent, mais il n'y a pas encore de consensus sur les solutions, a déclaré, à la presse, le président du mouvement Nidaa Tounes, Béji Caid Essebsi, à l'issue de son entretien, hier, à Tunis, avec le bâtonnier de l'Ordre des avocats, Mohamed Fadhel Mahfoudh. Béji Caid Essebsi a indiqué, dans cette déclaration, que la crise actuelle dans le pays ne peut être réglée qu'à travers un consensus généralisé. « Plus la solution tarde,plus la crise s'approfondira », a-t-il estimé. Le président de Nidaa Tounès a appelé toutes les parties à assumer leurs responsabilités et à coopérer pour trouver une sortie à la crise qui touche tous les domaines de l'économie, du politique, de la sécurité et du social. Pour sa part, le bâtonnier de l'Ordre des avocats a démenti que les parrains du dialogue aient proposé une nouvelle approche pour sortir de l'actuelle crise. «L'initiative reste la même », a-t-il affirmé, ajoutant que celle-ci pourrait changer dans la forme, mais conservera ses deux points pivots: l'annonce de la démission du gouvernement et le parachèvement du processus de l'Assemblée nationale constituante. Interrogé par TAP sur les motifs qui empêchent les différents protagonistes de s'asseoir autour d'une table avec les parrains du dialogue, il a indiqué que « le quartette propose une initiative, mais n'est pas un intermédiaire entre ces parties prenantes», invitant celles-ci à faire des concessions dans l'intérêt de la Tunisie et pour la préservation et le parachèvement du processus de transition, afin de passer à une situation pérenne. D'autre part, Béji Caid Essebsi, s'est entretenu hier au siège de l'UTICA avec la présidente de l'organisation patronale, Widad Bouchamaoui. A l'issue de la rencontre, il a déclaré aux médias avoir perçu chez la présidente de l'organisation patronale, des propositions positives pour sortir d'une crise « sans précédent », selon lui. La partie adverse doit saisir l'urgence d'une sortie de crise après avoir traité cette question, ces derniers temps, de manière négative, a-t-il ajouté. Caid Essebsi a formé le vœu de voir cette position changer bientôt, faute de quoi la crise va s'aggraver et la situation échapper au contrôle. Le président de Nidaa Tounès a souligné l'importance du facteur temps dans le dénouement de cette crise, ajoutant qu'il n'est pas possible de poursuivre, indéfiniment, les pourparlers. Cette rencontre avec la présidente de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA), a-t-il dit, s'inscrivait dans le cadre des concertations pour trouver une sortie de crise qui serait irréalisable sans la contribution active de l'organisation patronale et de la centrale syndicale, d'autant que le pays est en pleine crise économique, a précisé Caid Essebsi. Cette rencontre qui s'est déroulée en présence, notamment,du secrétaire général de Nidaa Tounès, Taieb Baccouche, a duré plus d'une heure et demie.