• L'échantillon d'hommes d'affaires interviewés par le CTIVE de l'IACE, estime une baisse immédiate d'activité de 25,46% due au terrorisme et de 30,4% se rapportant à la crise politique…Les perspectives sont plutôt négatives Face à la situation confuse qui plonge le pays dans une situation mêlée d'embrouillement, où le pire l'emporte sur le meilleur, les chefs d'entreprises tourmentés, ne cessent d'attirer l'attention par des mises en garde qui malheureusement ne trouvent aucune oreille attentive à leurs doléances. Entre temps, l'économie court implacablement vers sa perte. Une crise politique qui perdure et des menaces terroristes sanglantes mettant l'économie nationale à mort. Une enquête a été élaborée récemment par le centre tunisien de veille et d'intelligence économique (CTVIE) relevant de l'Institut Arabe des Chefs d'Entreprises (IACE) auprès d'hommes d'affaires visant à évaluer le coût économique de la crise politique et du terrorisme à court et à moyen terme. Les résultats de l'étude affirment l'apeure des acteurs économiques qui revendiquent la restauration immédiate de la stabilité politique et sécuritaire. Les épisodes du long feuilleton titré : « la transition démocratique », se succèdent. Et nous attendons toujours l'épilogue. Mais comme l'économie nationale ne supportera plus une nouvelle onde de choc et une nouvelle scène dramatique, nos décideurs et politiciens sont dont l'obligation d'agir vite pour alléger les pressions économiques et éviter le marasme économique qui risque de tout emporter sur son passage. Ceci dit, le moral des chefs d'entreprises est aujourd'hui au plus bas comme le confirme les résultats de l'analyse empirique conduite par le CTVIE. En effet, 88,9% des personnes interviewées estiment que la situation économique ira de mal en pis d'ici la fin de l'année en cours et tablent une croissance négative de 0,46% à la fin 2013. S'agissant de l'impact des actes terroristes sur l'activité économique des entreprises sondées, 52% jugent l'impact très élevé et peu élevé contre 48% des enquêtés qui estiment que la manne terroriste n'a eu aucun impact sur leurs activités. A signaler tout de même que l'impact des actes terroristes aurait été directement à l'origine d'une baisse de 25,46% de l'activité du secteur privé. Les chefs d'entreprises sont démoralisés et s'attendent à une chute de leurs activités de 41% vers la fin de l'année. Pour ce qui est des contrecoups de la crise politique sur l'activité du secteur privé, il s'est avéré que l'instabilité politique est plus préoccupante pour les chefs d'entreprises tunisiens que l'instabilité sécuritaire. « Trois quarts des interviewés ont jugé que l'impact de la crise politique sur leurs activités est très élevé et plus fort et direct que l'impact des actes terroristes », souligne l'étude. 74, 10% des chefs d'entreprises interviewés estiment que l'impact de la crise politique sur l'activité du secteur privé est très élevé. Pour faire face à la situation économique qui devient de plus en plus alarmante, il y a urgence d'instaurer incessamment la paix sociale, la stabilité politique et mettre en place un programme économique pragmatique permettant de juguler l'accumulation des défaillances micro et macro-économiques et des déficits tous azimuts.