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«Nominations parachutées et un ministre sans pouvoirs»
Il s'en passe des choses dans les coulisses de l'appareil sécuritaire
Publié dans Le Temps le 10 - 10 - 2013

- Le syndicat national des forces de sécurité intérieure appelle le ministre de l'Intérieur à démissionner
- «Les nominations partisanes des hauts responsables sont d'une seule couleur, celle d'Ennahdha.»
Il y va sans dire que comme toute institution de l'Etat, le ministère de l'Intérieur a gravement été lésé et corrompu par le régime déchu et demeure, presque trois ans plus tard un vrai chantier. Les nominations partisanes, les assassinats politiques, le risque patent de terrorisme et aidant, cela n'a pas aidé à ce que ledit ministère puisse s'assainir, se réformer et s'affranchir de l'absolutisme assujettissant du pouvoir en place. Bien au contraire, jamais pareil ministère, jadis emblème de l'oppression et de l'abus du pouvoir, n'a jamais été aussi fragilisé et sujet aux controverses. Depuis quelques mois, certains responsables et syndicalistes se soulèvent, dénoncent les violations et réclament l'exigence de l'émancipation de l'appareil sécuritaire et l'appareil judiciaire du pouvoir. Des voix se lèvent de l'intérieur-même du ministère pour attirer l'opinion publique quant aux complots machiavéliques qui se trament dans ses locaux et dont le ministre lui-même n'ai pas au courant parce que écarté exprès, justement.
Un ministre forcé de se plier au pouvoir exécutif
Dans cette conjoncture assez sensible et capitale, le syndicat national des forces de la sécurité intérieure a organisé hier, mardi 9 octobre 2013, une conférence de presse au sein de ses locaux à Tunis pour dénoncer l'intervention du Chef du gouvernement dans les nominations et les mutations des hauts responsables sur tout le territoire tunisien. Il s'agissait, par ailleurs, d'appeler le ministère de l'Intérieur, Lotfi Ben Jeddou à démissionner de son poste, étant donné qu'il n'arrive pas à assurer l'indépendance du ministère, ni à faire appliquer la loi quant aux organigrammes du MI.
Prenant la parole, le Secrétaire général du syndicat national des forces de la sécurité intérieure, Nabil Ayari a ouvertement ouvert le feu contre le parti Ennahdha, l'accusant de vouloir faire du ministère, comme du temps de Ben Ali, un tremplin pour ses intérêts politiques. «Les nominations parachutées dans les postes stratégiques du ministère n'en sont que les meilleurs exemples. Le Chef du gouvernement qui n'est autre que l'ancien ministre de l'Intérieur et qui connait par déduction tout sur le ministère en détail, nomme à sa guise et à celle de son parti les hauts responsables et recharge les postes clés du ministère par des personnes vouées au parti Ennahdha. Le plus grave, c'est que même le ministre de l'Intérieur, Lotfi Ben Jeddou n'est pas du tout tenu au courant de certains détails et certaines décisions prises dans le secret de l'alcôve à son insu. C'est pourquoi, pour nous, Ben Jeddou à deux alternatives ou imposer le respect de la loi quant à l'indépendance du ministère de la Kasbah ou démissionner et laisser la place à quelqu'un qui a la capacité de le faire !».
Honorer les corrompus et punir les héros
Par ailleurs, le Secrétaire général dudit syndicat a tenu à attirer l'attention sur les violations dont font l'objet des agents de l'ordre et a rappelé les conditions rudimentaires dans lesquels tous les agents, hautement gradés ou simples agents, que cela soit sur terrain ou dans leurs locaux. Outre les dangers auxquels ils font face depuis la montée du risque de terrorisme, ils manquent gravement de matériels qui pourraient renforcer leur pourchasse des criminels. Le matériel archaïque et désuet dont ils disposent n'assurerait donc ni la qualité du travail, ni la sécurité à nos agents. Dans le même contexte, Nabil Ayari a évoqué le cas d'un des agents qui a été victime lors d'une intervention sur terrain : «Un de nos agents a été blessé en mission. A l'hôpital de la Marsa, on lui a prescrit des médicaments d'un montant de 70 dinars. Après avoir déposé son certificat à notre Amicale, on l'appelle une heure plus tard pour lui annoncer qu'ils ne peuvent pas lui fournir la somme de ses soins ! Aujourd'hui, on rejette les victimes et on les passe aux oubliettes. Aucune prise en charge au sérieux ! De pareils actes sont impardonnables ! Il n'est plus question que l'on réfute la victime et que l'on honore les directeurs corrompus ou les hauts responsables nommés par le Chef du gouvernement pour appliquer à la lettre on ne sait quels ordres ! Le ministère de l'Intérieur ne doit être au service que de la patrie et du citoyen et nullement celui de tel ou tel parti politique.»
Les symboles de la corruption se comptent par trentaine selon le porte-parole du SFSI, Chokri Hamada. Il se dit totalement opposé à ces nominations pour allégeance partisane. «Tous les responsables qui ont été désignés du temps d'Ali Laârayedh ne l'ont guère été pour leurs compétences ou leur expérience. Il a bafoué tous les critères logiques des désignations en ne se basant que sur un seul et unique critère : leur fidélité à son parti. Même les permutations forcées n'étaient, en réalité, qu'un simple jeu de cartes redistribuées pour des raisons bien déterminées. Rien que le fait d'avoir obligé Tarhouni à changer de poste et de l'avoir nommé à un poste qui ne relève pas de sa spécialité est une grave erreur qui se rajoutera aux failles qu'ils creusent de plus en plus. Tarhouni, qui était notre numéro 1 dans la BAT (Brigade Anti-terroriste) était le meilleur dans sa spécialité. Au même temps, on voit impliqués les anciens de Ben Ali encore aux premiers rangs du ministère et imposent leurs lois dans les différentes directions !»
Aujourd'hui, le SFSI monte en créneau et annonce que très prochainement, un large mouvement de protestation aura lieu et souligne, déterminé, qu'il ne s'arrêtera pas là et qu'il est plus que déterminé à assainir le ministère et à lutter pour son indépendance.


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