76e minute, Ben Nasr exécute un coup franc sur la gauche de Khalfallah, Saïf Ghezal, libre de tout marquage, crucifie le pauvre gardien et triple la note pour les siens devant une défense figée. Marchand dira plus tard que pareil exercice était préparé aux entraînements ! La cause étant de toute évidence entendue, le plus clair du public local se résolut alors à quitter le stade la mort dans l'âme, plein d'appréhensions pour les jours à venir des siens. Mais que s'est-il donc passé pour que le CSHL soit étrillé de la sorte et de surcroît chez lui SVP ? On épiloguera longtemps sur la non-titularisation de Zouabi, pourtant donné rentrant certain par tous les inconditionnels locaux. Sa riche expérience et son habitude des grands chocs plaidaient largement en sa faveur. N'oublions pas qu'il débarque de l'Espérance où l'entraînement des gardiens est des plus durs, des plus astreignants, autant d'arguments gommant largement « le manque de compétition » que nous invoqueraient certains ! Ridha Akacha dira avoir tenu compte de la hiérarchie, et Zouabi étant classé troisième, son tour viendra...Un raisonnement qui tiendrait la route si, et Hadj Ali et Khalfallah, le devançant dans le classement (?), avaient disputé des matches en Ligue 1 la saison écoulée, ce qui n'est nullement le cas. Donc, selon quels critères a-t-on établi ce choix ? Encore mieux, et c'est toujours selon les interrogations des supporters locaux : pourquoi alors l'avoir recruté, si le groupe ne profite pas de son large vécu dans pareilles grandes occasions ? Il ne serait pas physiquement au point, qu'on aurait à la limite compris... Jouer la prudence at home contre l'ESS en 4-5-1, avec le seul Erivaldo devant, a énormément facilité la tâche de Marchand dont les joueurs, fatigués par les efforts du match livré en semaine contre le CAB, n'en demandaient pas tant ! Une deuxième pointe, d'entrée de jeu, aurait sûrement conféré plus de mordant à la ligne avant locale, fourni plus de solutions au duo Ben Chouikha - Messaoudi et fixé dans sa zone ce diable de Ben Fredj, véritable bourreau des Verts en cet après-midi cauchemardesque. Le mal étant fait, inutile de continuer à remuer le couteau dans la plaie et de se lancer des critiques de nature à perturber davantage la sérénité d'un groupe qui ne constitue pas un modèle du genre ces derniers temps. Déjà, un difficile déplacement attend les Hammam-lifois ce week-end à El Menzah pour y affronter le CA, une équipe qui réussit généralement bien aux Verts, même à Tunis. Mais encore faut-il que tous les ingrédients soient réunis pour que pareil challenge soit abordé avec succès. Sans nous immiscer dans les affaires techniques du club, des ajustements dans les trois secteurs nous paraissent souhaitables. Le vivier local regorge de jeunes talents prometteurs, leur donner leurs chances et cesser d'aligner des joueurs atteints de nombrilisme, se prenant pour des inamovibles et alignés uniquement selon leur « nom » pourrait être la solution ! Car une quatrième déconvenue successive ce dimanche serait très mal perçue et mettrait bien du monde dans de beaux draps...