Les cadres et les agents du Conseil du Marché Financier ont observé une grève de deux jours, hier et avant-hier. Ils contestent des atteintes au droit syndical et le non-respect par l'administration des accords signés avec le syndicat. Une dernière réunion de conciliation tenue, lundi 17 septembre au gouvernorat de Tunis, n'a pas abouti à aplanir les divergences. Le syndicat a publié, suite à cette réunion, un communiqué dans lequel il a déploré : « le manque de sérieux du représentant de l'administration qui a refusé de débattre les points soulevés par le préavis de grève. ». Le Secrétaire général du syndicat, Hmida Ayari, a affirmé que : « l'administration a procédé à des mesures disciplinaires contre des agents et des cadres qui ont participé aux anciennes grèves. Ainsi, ils ont subi une révision à la baisse de leurs notes de prime de rendement et ils ont été l'objet de mutations abusives. Des agents financiers se sont retrouvés aux services des enquêtes et des juristes ont été nommés dans le département administratif. De telles mesures et tant d'autres ont démontré le manque de sérieux de l'administration malgré la preuve de bonne volonté du syndicat qui a accepté de reporter la grève prévue initialement pour les 5 et 6 septembre. Aucun signal encourageant ne nous est parvenu. Pire encore, on nous demande de faire table rase de nos revendications légitimes. ». Selon les sources syndicales, le taux de suivi de la grève a été de 94% durant les deux journées. Du côté de l'administration, personne n'était disponible pour nous répondre, ni Mme Zeineb Guellouz, ni l'un des membres de son entourage qui peut nous transmettre le point de vue de l'administration du Conseil du Marché Financier.