Les scénarios classiques qui se répètent chaque jour et qui sont à l'origine de la dégradation des rapports et des liens familiaux sont souvent des histoires d'argent. Non seulement il a détourné tout l'argent laissé par son père, mais il a aussi falsifié les papiers pour priver ses frères et sœurs de leurs parts de l'héritage. Cette affaire a été déclenchée suite à une plainte déposée par la fratrie à l'encontre de l'aîné. Les plaignants ont fait état de plusieurs abus commis par leur frère qui, depuis la mort de leur père gérait le patrimoine familial sans rendre de comptes à personne. Finalement, les héritiers se sont manifestés pour réclamer leurs parts de l'héritage. Sauf que le frangin a refusé de leur remettre le moindre millime prétendant que leur père lui a vendu tous ses biens avant de mourir. C'est ainsi qu'ils ont chargé un huissier notaire pour évaluer le patrimoine familial et vérifier les dires de l'aîné. Dans son procès-verbal, l'expert a confirmé l'existence d'un compte bancaire d'un montant de trente-cinq mille dinars de deux maisons ainsi que de trois locaux commerciaux. L'héritage est estimé à trois cent cinquante mille dinars entre biens mobiliers et immobiliers. C'est alors que les héritiers ont demandé des comptes à leur frère. Ce dernier a non seulement refusé de les entendre, et s'en est tenu à sa première version, celle avoir tout acheté. Se trouvant dans l'obligation de présenter les documents qui confirment ses dires, le frère aîné a montré deux actes de vente et de procuration signées par le père lui donnant le droit de gérer le patrimoine familial. Les héritiers l'ont alors accusé d'avoir falsifié les deux actes en question. Le juge d'instruction, ayant décidé de désigner un expert afin d'examiner la conformité des deux documents, a conclu à l'existence d'une falsification. Le frangin a été arrêté et accusé de faux et d'usage de faux. Il a été condamné en première instance. Interjetant appel il a comparu de nouveau devant la chambre criminelle de la cour de Tunis pour répondre de son forfait. A l'audience, il nia le délit de falsification affirmant que les deux actes ont été bel et bien signés par le père. Un délit que l'accusé continue toujours de nier, clamant son innocence. La cour appréciera