On n'a pas cessé d'attirer l'attention de qui de droit sur le phénomène galopant de la violence gangrénant désormais nos jeunes, aussi bien les garçons que les filles, et se répercutant jusque dans les salles de classe. La tendance générale de l'administration à contenir les dépassements de certains élèves, à les étouffer pour ne pas créer de vagues autour de leur lycée n'a fait qu'encourager les fautifs (ves) à aller de l'avant assurés(es) de l'impunité ou à défaut d'une remontrance clémente ...pour la forme histoire de ménager le chou et la chèvre ! Nous ne sommes qu'à la deuxième semaine de l'année scolaire et déjà une agression d'une enseignante en pleine classe par l'une de ses élèves SVP. Le vendredi 28 septembre 2007, au lycée Béchir Nebhani d'Hammam-Lif, l'enseignante dispensait son cours à ses élèves de la classe terminale (des futurs bacheliers). Du fond de la salle, une fille chahutait et ne manifestait aucun intérêt à la matière. La prof lui enjoignit à maintes reprises de se taire et de laisser ses camarades comprendre la leçon. En désespoir de cause, elle la menaça d'expulsion si elle perdure dans ses enfantillages perturbateurs. Mal lui en prit ; car d'après le témoignage de l'enseignante en pleurs : « la fille s'est levée de sa place administrant au passage une gifle retentissante sur la joue gauche du prof, un violent coup de pied au niveau de la cuisse, l'empoignant par les épaules et la secouant énergiquement plusieurs fois contre le mur occasionnant une contusion étendue de l'épaule et un hématome du cuir chevelu suite au heurt de la tête de l'enseignante contre le dit mur. » Et la pauvre ne dut son salut qu'à l'intervention musclée des autres élèves qui accoururent à la rescousse et réussirent à arracher enfin la victime dans un piteux état, à la sauver des poignes déchainées de la future bachelière. L'enseignante se traina tant bien que mal au poste de police pour déposer une plainte en bonne et due forme. Le directeur régional de l'enseignement fut de suite informé de la lâche et non moins inadmissible agression dont fut victime l'enseignante.