Les tractations autour de l'Open Sky, se poursuivent. Et indépendamment des détails techniques qui font toujours l'objet des divergences entre la Tunisie et la partie européenne, les désaccords n'ont guère cessé pour finalement aboutir au report du 3ème round des négociations renvoyés au mois de septembre 2014, alors qu'il était initialement prévu durant le mois courant. A en croire aux propos de Hatem Moatamri, directeur général de l'Aviation civile au ministère du Transport, les négociations bien qu'elles soient reportées ne sont pas tout de même suspendues. Durant le 3ème round des négociations, la Tunisie devait finaliser l'accord de coopération horizontale. Un accord qui se substituera aux différents accords bilatéraux avec nombres de pays européens. Côté ministère de tutelle, on affirme que l'accord de coopération horizontale, permettra à n'importe quelle compagnie aérienne européenne (d'un Etat membre de l'UE) de desservir la Tunisie, à partir de n'importe quel pays européens y compris son pays d'origine. Une concurrence assez rude ! Le discours officiel parle également, de sa volonté à protéger les compagnies nationales contre la concurrence mondiale. Et pourtant, la Tunisie connait de plus en plus une « offensive » de quelques compagnies aériennes. Une chose est sûre, les transporteurs aériens nationaux (principalement Tunisair et Syphax airelines), doivent faire face à la concurrence des autres compagnies aériennes souvent adossées à des gouvernements, les monarchies du Golfe également, outre les compagnies européennes qui auront suffisamment de privilèges en vertu d'un futur accord avec les Européens et même avec les Chinois. Désormais, le ciel Tunisien se trouve expressément obligé à une ouverture ! D'ailleurs, la Tunisie vient récemment d'actualiser l'accord du transport aérien, conclu en 2002 avec la Chine. Un accord qui permettra aux compagnies aériennes tunisiennes en Tunisair et Syphax Airlines en l'occurrence, de desservir trois aéroports chinois (Guangzhou, Beijing, Shanghai). Ces deux compagnies doivent se partager 21 vols hebdomadaires- contre 14 prévus initialement- vers la Chine. Les compagnies chinoises ainsi que leurs points d'atterrissage en Tunisie, seront fixés prochainement. Le ministère du Transport, à travers la direction de l'aviation civile, permettra en contre partie à quelques compagnies chinoises d'assurer des vols à destination de la Tunisie. Selon les informations communiquées par le ministère de tutelle, cet accord traite sur un pied d'égalité les deux parties, Chinoise et Tunisienne. C'est-à-dire que chaque partie bénéficie des mêmes droits stipulés par l'accord actualisé qui devrait être développé nécessitant un troisième round de négociations prévu pour le mois de septembre 2014 à Tunis. Des négociations qui auront à finaliser l'accord horizontal et poursuivre l'examen du protocole de coopération. L'offensive des compagnies aériennes concerne également quelques transporteurs européens à l'instar de la compagnie aérienne espagnole «Vueling» qui a déjà inauguré, récemment, son premier vol direct Barcelone-Tunis-Barcelone pour transporter 100 passagers ibériques. Décidément, les compagnies nationales se trouvent fortement menacées par une concurrence qui s'accrue au fil des années. Seront-elles en mesure de la contourner ?