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Face aux tabous de la société, quel rôle pour la médecine scolaire ?
Jeunes et éducation sexuelle
Publié dans Le Temps le 08 - 01 - 2007

* 53% des filles et 30% des garçons vivent difficilement leur puberté.
* 92% estiment que l'éducation sexuelle est indispensable.
L'éducation sexuelle de l'enfant est peut-être la responsabilité de ses parents. Il y en a plusieurs qui ne savent pas trop quoi leur dire. Que devrait-on leur enseigner ? A quel moment ? Est-il dangereux d'en dire trop ? Nos jeunes sont-ils sensibles à ce sujet ? Sont-ils indifférents ?
Le meilleur moment pour renseigner son enfant sur la sexualité se produit lorsque ce dernier pose lui-même une question, disait le sexologue Jolaine Lessard dans son livre " l'éducation sexuelle de l'enfant ". Dans une famille qui valorise la franchise et le respect de chacun de ses membres, ces questions surgissent tout naturellement. " L'enfant, ajoute Lessard, n'a pas besoin de beaucoup d'explications pour satisfaire sa curiosité. Une préponse claire, qui se limite à la question posée, répond à son besoin. Lui en dire plus est inutile : s'il veut en savoir davantage, il posera lui même la question.
La sexualité s'étudie actuellement en cours académique et il serait utile de le développer notamment dans le sens de prévention contre les maladies sexuellement transmissibles »MST ».
" Nos jeunes vivent-ils bien leur sexualité ? Sont-ils bien informés ? Pour les filles comme pour les garçons, le tabou de la sexualité, lié à la morale semble en régression bien que pour certains, il a encore une signification. La sexualité de nos jeunes subit certes l'influence de plusieurs facteurs d'ordre biologique, psychologique, comportemental et sociologique. Une enquête menée par l'Etablissement Public de Santé, Hédi Chaker, à Sfax intéressant 1073 adolescents âgés de 16 à 23 ans et visant à explorer la vie sexuelle des jeunes et à détecter ses difficultés a révélé que " la sexualité demeure un sujet tabou, à la fois pour les adultes et pour les adolescents. La réticence des adolescents se traduit par le refus de répondre à quelques questions, pour 7% d'entre eux en moyenne. Une censure sur tout discours à propos de la sexualité a concerné 30% de ces jeunes. Des difficultés de contact avec l'autre sexe ont été rapportées par 36% des adolescents surtout pour le sexe féminin (39%). Un manque de connaissances générales sur la sexualité a été retrouvé chez 19,9% des cas. 10% des sujets n'ont aucune information sur les moyens de contraception. L'éducation sexuelle, est jugée insuffisante pour le tiers des adolescents".
Peu informés de la sexualité!
La sexualité de nos jeunes est actuellement une réalité que nul ne peut ignorer. Elle est sporadique, de plus en plus précoce, imprévisible et surtout mal protégée. Malgré la promotion de l'éducation en matière de santé de la reproduction dans les lycées et tous les autres moyens de diffusion, on continue à relever une ignorance des principes de base de la prévention ainsi que des pratiques à risque. Un sondage fait auprès de 50 filles et 50 garçons dans un collège secondaire dans la région de Mahdia visant à évaluer les connaissances des jeunes sur la santé reproductive a montré que " 53% des filles et 30% des garçons vivent difficilement leur puberté, 30% des filles et 20% des garçons éprouvent un sentiment de peur. 40% des garçons et 34% des filles s'angoissent quant à la normalité de leur vie sexuelle mais la moitié seulement d'entre-eux pensent devoir consulter. 12% des garçons et 57% des filles pensent que la contraception est la responsabilité de la femme seule. 54% des garçons et 70% des filles avouent qu'ils ont des connaissances insuffisantes concernant les Maladies Sexuellement Transmissibles « MST » et veulent en savoir plus" Une deuxième enquête ayant touché 250 jeunes de 12 à 17 ans dans une cité résidentielle à Sfax a révélé que "41% n'ont pas de connaissances sur les MST. 57% ignorent la notion d'avortement. 92% estiment que l'éducation sexuelle est indispensable. En cas d'un problème lié à la sexualité, 60% saisissent leur médecin, 15% leurs parents, 16% leurs amis et 8% leurs profs".

Connaissance
Il est vrai comme l'ont montré ces deux enquêtes que les connaissances en matière de sexualité demeurent insuffisantes. Ceci témoigne de la nécessité d'améliorer l'accessibilité des adolescents aux services de santé reproductive.

Une enquête menée par l'Etablissement Public de Santé, Hédi Chaker, à Sfax intéressant 1073 adolescents âgés de 16 à 23 ans et visant à explorer la vie sexuelle des jeunes et à détecter ses difficultés a révélé que " la sexualité demeure un sujet tabou, à la fois pour les adultes et pour les adolescents.

L'équipe de médecine scolaire pourra jouer un grand rôle dans l'éducation sexuelle de nos jeunes scolarisés. Nos jeunes se renseignent de plus en plus en plus sur ce sujet tabou dans les livres, la presse ou à la télé. Leurs copains apportent aussi une large part de l'information. D'autres s'adressent à leur médecin ou à un proche. Mais un grand nombre de jeunes n'osent pas aborder ce sujet avec leurs parents. Ils ont peur, peut-être, comme nous l'a dit Ahmed, un jeune lycéen, " mes parents n'ont jamais abordé ce sujet avec moi. Je trouve ça triste". Maha, étudiante, ajoute " On parle de tout chez nous sauf la sexualité considéré par notre entourage comme un tabou. Mais nos parents ne sont pas aptes à nous éduquer dans ce domaine. Personnellement j'ai appris beaucoup de choses au club de santé de notre lycée. J'assistais à l'époque à des conférences fort utiles qui étaient d'un grand apport pour mon éducation". Il est vrai que les parents doivent être impliqués davantage dans l'éducation sexuelle de leurs enfants. Ils doivent écouter leurs enfants, les suivre, leur montrer le bon chemin, les conseiller pour qu'ils ne dérapent pas.


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