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L'olivier qui cache la forêt
Paradoxes - 4ème rang mondial de production d'huile d'olive...Et pourtant, une campagne trop longue due à des techniques artisanales
Publié dans Le Temps le 03 - 10 - 2007

Les ménages tunisiens reprennent goût durant le mois de Ramadan pour l'huile d'olive.
Et pourtant, 70% de la production est exportée.
Tout en occupant une place stratégique dans l'agriculture avec 1,6 million d'hectares, soit 30% des terres agricoles, l'oléiculture demeure dépendante des conditions climatiques en attente de modernisation.
Comment se présente la situation du secteur et quelles sont ses perspectives ?

Avec 56 millions de pieds d'oliviers et 1440 huileries, l'activité oléicole fait travailler 250 mille oléiculteurs. La production se fait du nord au sud avec 54% au Sud, 29% au Centre et 17% au Nord. Quant aux huileries, elles sont principalement implantées au Centre ( 46%) et au Sud ( 40%). La trituration se fait avec le système classique ( 42%), la super presse ( 27%) et la chaîne continue ( 31%).
Nous disposons de 24 unités de conditionnement de capacité théorique de 15 mille tonnes.
L'huile d'olive réalise à peine 4% des exportations totales du pays et 44% des exportations agroalimentaires. L'Italie et l'Espagne absorbent à eux seuls 96% des exportations Tunisiennes.
La collecte et l'exportation de l'huile d'olive ont été libéralisées depuis 1994.

Quatrième producteur mondial
La production mondiale est de l'ordre de 2 millions de tonnes par an. Les pays du bassin méditerranéen sont les premiers producteurs et les premiers exportateurs de l'huile d'olive en produisant 98% et en consommant 94%.
La Tunisie est le quatrième producteur mondial avec 157 mille tonnes par an dont 70% sont exportées. L'Espagne occupe les premières loges avec une production de 660 mille tonnes, une exportation de 250 mille tonnes et une importation de 77 mille tonnes. L'Italie est le deuxième producteur avec 500 mille tonnes par an. Les Italiens sont les premiers importateurs avec 307 mille tonnes par an et les deuxièmes exportateurs avec 156 mille tonnes par an.
La Grèce est le troisième producteur avec 360 mille tonnes par an. Elle en exporte 145 mille, tout en important 9 mille tonnes par an.

Une campagne trop longue
La comparaison avec les autres pays révèle qu'en proportion par rapport à la production, la Tunisie a un ratio très élevé (71%), contre 38% pour l'Espagne et 33% pour l'Italie.
Toutefois, nos exportations d'huile d'olive conditionnée sont insignifiantes ( 2% ), contre 65% pour les Italiens, 45% pour les Espagnols et 40% pour les Grecs.
Autre faiblesse au niveau de la qualité. En Union Européenne 75% de la production est faite d'huiles extra - vierge alors qu'en Tunisie cette proportion varie entre 25% et 30%.
Une autre lacune constatée par les experts : « les huileries tunisiennes ne sont pas dotées d'installations d'analyse et de contrôle. Seul l'Office National de l'Huile ( O.N.H. ) a des laboratoires suffisamment équipés, alors que l'Espagne compte un laboratoire central pour 10 huileries ».
Si la campagne chez nous dure trois mois, elle s'achève en 60 jours en Europe.
« L'attente des olives avant trituration est de 6 jours en moyenne en Tunisie, contre un délai de 2,5 jours en Espagne et en Italie ». C'est là une des explications de la différence de qualité entre les huiles tunisiennes et les huiles européennes.
Une autre faiblesse constatée : la formation aux métiers de l'oléifaction est inexistante en Tunisie. Tout se fait sur le terrain. Aucun centre ne forme des maîtres d'huilerie, des dégustateurs ou des mécaniciens.

Avantage coût non exploité
Des atouts existent en faveur des Tunisiens. Ils se limitent au niveau des coûts que les experts estiment à « deux tiers des coûts espagnols ».
Toutefois, « les coûts tunisiens d'entretien de l'oliveraie et du travail du sol sont 50% plus élevés que les coûts espagnols ( 601 dollars par tonne d'huile en Tunisie contre 409 dollars par tonne en Espagne ».
Comme l'oléiculture en Tunisie n'utilise que peu d'engrais et de fertilisants, les coûts sont de 23 dollars la tonne, contre 166 dollars en Espagne.
Quant à la trituration, elle est compétitive en Tunisie. Elle revient à 45 dollars la tonne en Tunisie contre 48 dollars en Espagne et 180 dollars en Italie.
Cet avantage coût n'a pu être exploité car avec l'absence de marque phare, l'huile tunisienne restera inconnue sur le marché mondial.
Conditionner au lieu d'exporter en vrac, participer aux différentes foires et expositions internationales spécialisées, instaurer le label de qualité, lancer la marque d'appellation d'origine contrôlée, sont les seules voies pour améliorer le positionnement de notre huile d'olive sur la scène internationale.


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