Soufiène Safta a fait swinguer le public, dans la liesse et la joie, lors d'un spectacle musical particulièrement enlevé et truculent. Les notes de sa guitare n'eurent de cesse de badiner avec les percussions, la flûte et l'orgue de ses musiciens, lors de l'avant- dernière soirée du Festival International de Tabarka. Les mots tintent au son des carillons dans une ambiance, autrement conviviale, sur des textes simples et piquant dans le vif.. Poésie lunaire et histoires familières, les joies et les peines de l'enfance déambulent tendrement au gré des mélodies et posent avec finesse les grandes questions de l'existence. Soufiène Safta offre aux spectateurs un tableau coloré. Le concert de l'invité de Tabarka, pour la deuxième fois successive, était un jardin enchanté où l'on a respiré la légèreté, On y croisé des râleurs et des étourdis, on a siffloté des airs de retrouvailles. C'était généreux et bien mené. La soirée a débuté par deux belles compositions que le public tabarkois connaissait par cœur, à savoir : « Carthage » et « la Sirène ». Ensuite, Soufiène, accompagné de sa troupe très complice, s'est déchaîné sur scène pour nous offrir « Kamar ya ali », « On va danser, on va s'aimer », une chanson dédiée à nos amis et voisins algériens, plus encore « vivre ensemble » une autre chanson offerte aux enfants de Gaza et à la mémoire de tous ceux qui tombèrent injustement en Palestine, sans que le monde dit libre, ne s'en émeuve outre-mesure. Sans oublier nos héros assassinés par les terroristes à Chaambi et ailleurs dans notre pays. Pour terminer la première partie du spectacle avec un cocktail tunisien car dit-il « la chanson tunisienne reste toujours dans le cœur ». Soufiène Safta aime la musique et encourage les jeunes à la pratiquer sans cesse et c'est pour cette raison que lors de cette belle soirée estivale, il a donné la chance à deux talents de la côte du corail (Tarek Jemai et Anis Chaabi) pour saluer les festivaliers, et les remercier pour leur soutien au festival et à la musique. Excellente initiative. Lors de la seconde partie, l'inséparable de la guitare noire, a joué du reggae car il sait que le public jeune aime cette couleur musicale, avant de clôturer en beauté, avec le folklore tunisien ; notamment avec « Sidi Mansour » et la fameuse chanson rythmique : « Bab hadid ». Lyrisme et émotion, sens du swing : voila les évidentes qualités de ce musicien-chanteur talentueux. Un concert élégant et simple à la fois qui a ravi les fans de Soufiène Safta. Ils en redemandent...