•Le projet d'Union Méditerranéenne fait son chemin •Il y a eu confusion d'interprétations de quelques déclarations de M. Kouchner sur l'Iran Tunis – Le Temps L'ambassadeur de France, M. Serge Degallaix a offert avant-hier en sa résidence une réception de l'Iftar aux représentants des Médias. Les échanges de propos ont porté sur les relations tuniso-françaises d'un côté et sur la politique étrangère, de la France, surtout après les déclarations de M. Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères puis celles du Président Sarkozy à Dakar. L'ambassadeur français a d'abord confirmé que le Président Sarkozy effectuera début 2008 une visite en Tunisie, sur invitation du Président Ben Ali. Il a ajouté que, depuis son investiture, le Président a placé le Maghreb au centre de son action. Et d'ailleurs la période à venir, précise-t-il, sera marquée par un déploiement diplomatique entre les deux pays. Mais, en réponse à certaines questions, l'ambassadeur a affirmé qu'aucune visite de M. Kouchner en Tunisie ou dans d'autres pays maghrébins n'est programmée.
L'Union Méditerranéenne et le Maghreb A une question posée par Assabah sur le projet d'Union Méditerranéenne, M. Degallaix a déclaré que beaucoup de pays l'ont accueilli favorablement . Il a rejeté toutes allégations quant au rejet du projet par quelques pays, affirmant que la politique de "bon voisinage" est la plus adéquate pour l'heure . Quant à l'UMA, M. Degallaix a déclaré que la construction du Maghreb dépend des Maghrébins eux-mêmes en premier lieu et, dès lors, on ne saurait parler, selon lui, de désengagement de la France.
L'Iran et Kouchner Quant aux déclarations de M. Kouchner à propos de l'imminence d'une guerre contre l'Iran et cette fameuse lettre envoyée à 27 pays, M. Degallaix a affirmé que ces déclarations ont été mal interprétées. Car dit-il, l'appel aux sanctions ne signifie pas appel à la guerre. L'ambassadeur a tenu à préciser que la France reste attachée au dialogue avec l'Iran. Il réitère la position de la France quant au droit de l'Iran de disposer du nucléaire mais pas à des fins militaires, rejetant par ailleurs toute allégation accréditant" la politique des deux poids deux mesures de la France sur la question nucléaire. A propos des liens de la France avec les Etats-Unis et les insinuations quant à un alignement sur Washington la France reste opposée à l'unilatéralisme et sa politique vis-à-vis de la situation en Irak est claire.