La réalité du classement se conjuguant aux caprices du calendrier va obliger deux des trois leaders actuels à quitter aujourd'hui leurs bases pour jouer la sixième journée. Si les déplacements de l'Etoile et du Stade Tunisien ne souffriront d'aucun désagrément pour la première et si peu pour le second, il est à craindre que cette fois, ils doivent tous deux, se méfier de voyages qui ne se présentent pas sans aléas, car les clubs à qui ils vont rendre visite ont eux aussi des arguments solides puisés dans le passé récent. Le J.S.Kairouanaise a déjà reçu sur son terrain à deux reprises. Elle y réalisa son meilleur score contre Metlaoui après avoir tenu en échec l'Espérance. Quant à l'USMonastirienne, elle fit preuve du même comportement en battant l'ASGabès avant de tenir en échec l'ESZarzis. Relevons toutefois que le Stade Tunisien n'a pratiquement pas joué à l'extérieur, ses deux rencontres où il était le visiteur se sont déroulées à Tunis. Il est donc important d'accorder à ces deux déplacements d'aujourd'hui un certain intérêt même si l'Etoile a déjà gagné à Gabès. Le fait d'avoir obtenu cette victoire seulement sur penalty, obligera les Sahéliens a n'en tenir compte que relativement. Et si l'USMonastirienne, par sa défaite à Metlaoui, aura une motivation supplémentaire pour rendre plus désagréable au Stade son voyage, le dernier nul de la JSK à Tunis, face au Stade dans les circonstances qu'on sait va servir de leçon aux Aghlabites. Mais, trêve aux références du passé. Il n'y aura en fin de compte que la réalité du terrain durant le match concerné qui devra décider. Aurons-nous encore trois leaders à la fin du dimanche, mais là est une autre histoire à laquelle non seulement le Club Africain s'y intéresse, mais bien d'autres outsiders et non des moindres y sont impliqués. En attendant, l'Etoile va encore penser à son voyage à Gafsa pour tenter l'échappée au milieu de la semaine prochaine. Le Stade va tenir à son rêve d'être là où il est pendant encore longtemps. Sachant tous deux que ceux qui vont les accueillir aujourd'hui ne doivent pas l'entendre ainsi.