Pour le commun des mortels, le palmarès de l'Espérance ST après six journées de championnat n'est pas à la mesure des attentes du comité directeur et encore moins du staff technique et des supporters. Huit points récoltés pour deux victoires, deux parités et autant de défaites sur dix huit possibles sont loin de correspondre au statut d'un champion sortant. Prise en mains dans des conditions exceptionnelles Il faut, néanmoins, reconnaître que le recours à Khaled Ben Yahia a eu lieu dans des conditions exceptionnelles : élimination prématurée de la ligue africaine des clubs champions, défaite lors de la journée inaugurale du championnat en ligue 1 dans des conditions rocambolesques outre une ambiance délétère au sein d'un effectif déjà mis à mal avec les départs de Chemmam, Iheb Msakni et Mouelhi. Trois joueurs qui, à notre avis, ont plutôt cherché à privilégier le volet intérêt personnel que celui du club bien qu'étant parmi les joueurs les mieux payés en Tunisie. Ce n'est pas tout dans la mesure où parmi les joueurs étrangers plusieurs n'avaient pas leur place dans l'équipe selon Khaled Ben Yahia à l'instar de Makon et Bouba. Ceci compte non tenu de la forme précaire affichée par N'Djeng et à un degré moindre par Darragi outre l'absence d'Afful sollicité par le sélectionneur du Ghana. Khaled Ben Yahia n'est pas le messie Remettre l'Espérance ST sur pied dans de telles conditions en un mois d'exercice n'est pas chose aisée à moins d'être un messie. Or, Khaled Ben Yahia n'est pas le messie, ce personnage providentiel devant mettre un terme à une situation à laquelle il ne s'attendait sûrement pas. Il fallait dès lors penser à quelques recrutements de qualité, ce fut impossible au vu du nombre de joueurs étrangers au sein de l'effectif et l'absence dans le championnat local de joueurs en mesure de colmater les brèches entrevues dans le groupe. Il fallait donc procéder avec et attendre le mercato d'hiver en prévision d'éventuels recrutements tout en trouvant les solutions indiquées pour se passer des services des joueurs qui n'ont plus rien à donner à l'équipe. Il n'empêche. L'équipe de Bab Souika se trouve déjà à cinq points d'un leader, l'Etoile SS, qui compte un match en retard. Elle n'a rencontré, jusque là, aucune des équipes jouant les premiers rôles en championnat, elle est donc acculée à ne plus concéder le moindre point dans les matches à venir. Sans les deux réflexes de Ben Chérifia Elle en a les moyens à condition que le staff technique conjugue ses efforts pour apporter les correctifs idoines dans les trois compartiments de l'équipe. A commencer par celui de la défense et de son axe notamment dont les fautes de placement n'en finissent pas. Ses composantes ont permis dimanche dernier à un novice, en l'occurrence le jeune Yahia, de « percer » avec une facilité déconcertante Abdi puis Yacoubi et enfin Dhaouadi, pourtant trois internationaux, pour aller marquer l'unique but de la rencontre. Leurs fautes de placement se sont poursuivies en première mi-temps et sans les deux réflexes de Ben Chérifia, le score aurait été plus sévère et personne n'aurait trouvé à redire. Un seul pivot : un choix à reconsidérer Sans chercher à nous immiscer dans les choix du staff technique, le fait de continuer à évoluer avec un seul pivot n'est pas, à notre avis, un choix approprié. Il a permis dimanche dernier aux Marsois de gagner la bataille du milieu de terrain durant les deux tiers du match. Nous pensons qu'il est temps de donner sa chance à Coulibaly en l'alignant aux côtés de Ragued. Nous pensons que la clé de chaque rencontre est à chercher au niveau de ces deux compartiments, les joueurs qui le composent sont appelés à faire preuve de beaucoup plus de rigueur, de concentration et de solidarité sur le terrain en match officiel. Une défaite contre le C.S. Hammam-lif puis une autre devant l'A.S. Marsa ne sont pas à assumer à l'entraîneur mais aux joueurs ou plusieurs d'entre eux lesquels, à l'heure qu'il est, ne répondent pas à la confiance placée en eux. Reste à se demander où sont passés les attaquants, ceux-là même qui ont passé dix buts lors des deux dernières sorties de l'équipe. 96 minutes de jeu tout au long desquelles le gardien marsois Trabelsi n'a eu à intervenir qu'une seule fois sur un tir peu appuyé de Akaïchi.