L'UNFT renonce aux célébrations du 13 août face à la précarité de ses employées    Le PDL manifeste pour la libération d'Abir Moussi et des prisonnières d'opinion    Grèce : plus de 150 incendies en 48 heures, des milliers d'évacués    Tunisie : Jusqu'à 1 million de dinars pour le financement des sociétés communautaires    Bonnes nouvelles pour les Tunisiens à l'étranger : votre service militaire peut être reporté ou annulé !    Partage des tâches domestiques : une proposition de loi pour casser les stéréotypes    Fête de la femme : 312 héroïnes tunisiennes célébrées pour leur impact    Jendouba : tonnes de fromages et beurre détruits pour sécurité des consommateurs    Pharmacies 24/7 : le guide numérique indispensable pour tous les Tunisiens    Pharmacies ouvertes le week-end et jours fériés : une carte interactive disponible    Fête nationale de la femme : la Tunisie honore ses pionnières et ses réussites    Aujourd'hui, fête de la femme en Tunisie : Le sport féminin mérite beaucoup mieux...    Des femmes aux commandes des formalités douanières à bord du « Tanit » pour la Journée de la Femme    La plateforme « Najda » bientôt déployée dans tout le pays pour sauver plus de vies    « Mon terrain est occupé depuis trois ans » : le cri d'alarme d'un habitant de Sfax    Météo : orages, pluies intenses et risque de grêle cet après-midi    Fête de la femme : Gratuité de l'accès aux sites, monuments et musées aujourd'hui    Festival international de Hammamet : un avant-dernier soir aux couleurs de "Osool"    Pour elles, la fête de la femme se célèbre en prison    Rania Toukebri: Les satellites, les données et l'après-IA    Fonction publique : le gouvernement prévoit de nouvelles embauches en 2026    ALKIMIA valide ses comptes et affecte 46 millions de bénéfices    Situation humanitaire à Gaza : une coalition de 26 partenaires appellent à agir en toute urgence    Nouvelle Porsche 911 Cup : plus puissante, plus légère, plus durable    Egypte, USA et Qatar relancent la médiation pour une trêve à Gaza    Vague de feu en Grèce : évacuations et appels à l'aide internationale    Caravane Soumoud : le gouvernement prépare des poursuites après des révélations d'irrégularités    La CAF valide trois stades tunisiens pour les compétitions africaines 2025-2026    Inscriptions scolaires 2025-2026 : payez à distance facilement avec le Wallet e-Dinar    Najwa Karam, Soleil de la chanson arabe signe un retour triomphal au Festival Carthage 2025    La Galaxy Watch contribue à améliorer le bien-être grâce à son capteur innovant : explications    Yasser Jradi : un an après sa disparition, Tunis et Gabès lui rendent hommage    Un séisme de magnitude 5,3 secoue le nord des Philippines    Illuminez Chaque Moment : OPPO Dévoile le Tout Nouveau Reno14 F 5G avec Photographie Flash IA et Design Sirène Irisé    De cœur à cœur, Rafik Gharbi ressuscite Aznavour dans le spectacle "Hier encore" à Boukornine    Kamel Lazaar - Fadhel Jaziri, par son exigence et sa créativité, a hissé la Tunisie au rang des grandes scènes internationales    Déficit commercial en hausse de 24% en un an, selon l'INS    Tunisie 13 août 2025 : Femmes, exil, climat, vieillesse... le recensement d'une rupture    L'Algérie rejette une nouvelle mesure française visant ses diplomates    Rania Toukebri : « Les missions lunaires font partie de ma vie »    FIC2025 – "Ballets folkloriques du monde" : un voyage scénique au cœur des traditions musicales de dix pays    Le champion du monde tunisien Ahmed Jaouadi rejoint l'Université de Floride pour préparer les JO 2028 à Los Angeles    Assassinat d'Anas Al-Sharif et les journalistes d'Al Jazeera à Gaza : la SNJT dénonce un crime contre la presse    Décès de Fadhel Jaziri    Moez Echargui, champion à Porto, lance un appel : je n'ai pas de sponsor !    Décès de Me Yadh Ammar, une illustre figure du barreau, de l'université et de la société civile    Ahmed Jaouadi : Un accueil présidentiel qui propulse vers l'excellence    Tunisie Telecom rend hommage au champion du monde Ahmed Jaouadi    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



C'est reparti pour les syndromes...
Publié dans Le Temps le 09 - 12 - 2014

Nous croyions les temps de la chasse aux sorcières révolus.
En cette période, annonciatrice de liberté, de justice, de nécessaire prévalence des institutions de l'Etat, personne ne risque plus d'être persécuté pour ses idées ou pour son idéologie. Nous le devons aux jeunes et aux martyrs de la Révolution qui se sont soulevés pour la dignité, l'emploi et pour la fin des déséquilibres régionaux. En moins d'un mois, tout le système Ben Ali volait en éclats.
La Tunisie enclenchait le « Printemps arabe », avec une onde de choc large spectre. Maintenant, avec ce qui s'est passé en Egypte, avec ce qui se passe en Libye, au Yémen, en Syrie et, partout, où on a récupéré la Révolution tunisienne, ce « Printemps », finalement, n'est resté ensoleillé que chez nous, malgré les querelles politiques, les nouvelles/anciennes résurgences de la dualité Nord/Sud – et un jour ceux qui l'ont refabriquée en répondront.
Aujourd'hui, néanmoins, la toute nouvelle et fragile démocratie tunisienne est soumise à un énième stress électoral. Trop d'élections en si peu de temps, à cause d'un code électoral biscornu, conçu avec beaucoup de calculs saugrenus et partisans par la défunte ANC. Le fait est là, cependant : il faut s'y plier.
Le premier tour de la présidentielle a été marqué par l'outrance du verbe et les dérapages des actes.
Il ne s'agissait pas d'une confrontation de visions unifiées pour la Tunisie – puisque même si la Constitution ne confère qu'une liberté de manœuvre limitée au Président, celui-ci est investi de la mission historique d'incarner les valeurs de la Nation, l'intégrité territoriale du pays, son indépendance, son identité et sa souveraineté : ce n'est pas peu.
Moncef Marzouk, tout autant que Béji Caïd Essebsi, étaient-ils dans cette mise en perspective au premier tour ? En fait, chacun d'entre eux s'est réinventé un messianisme taillé sur mesure.
Le premier, vivant sur les lubies que lui conféraient son statut de militant historique des droits de l'Homme, inventait un terme qui a fait fureur pour discréditer son adversaire : « Ettaghaouel ». C'est-à-dire, la concentration des pouvoirs et, par ricochet, il faisait miroiter la menace du retour à l'Etat oppresseur, grâce « à la machine destourienne et Rcédiste » qu'aurait mise au point Béji Caïd Essebsi, toujours, selon les propos de Marzouki.
Ce n'est pas parce que Béji Caïd Essebsi a été, d'abord, Directeur de la Sûreté nationale, puis ministre de l'Intérieur de Bourguiba, et très longtemps après président du Parlement, pour une brève période avec Ben Ali, qu'il porte en lui des gènes dictatoriaux. Oublie-t-on qu'en 72, il avait claqué les portes du PSD, avec les Ahmed Mestiri, les Hassib Ben Ammar et les autres...
Sauf que, dépeint comme étant l'ogre (Ettaghouael et donc, Al Ghoul), Béji Caïd Essebsi a réagi, quoique vainqueur. S'il a raison de dénoncer le soutien des Recoba and co et des imams prédicateurs à Marzouki, il n'était pas tactiquement très inspiré de mettre les bases nahdhaouies et les « Djihadistes camouflés » dans le même sac qu'eux. Erreur stratégique, peut-être. Parce que les Nahdhaouis, persécutés par Ben Ali, vivent dans l'angoisse de la survivalité, née du syndrome carcéral et du risque de le revivre.
En tous les cas, dimanche soir, Adnène Moncer, a pathétiquement « exprimé » à leur place, ce syndrome carcéral, lui, qui n'a pas passé une seule journée en prison. Il a occulté, tant qu'à faire, les tirades dithyrambiques de Marzouki en faveur de Ben Ali, appelant même à voter pour lui. Il est vrai qu'en 87, Ben Ali avait roulé tout le monde dans la farine... Mais, alors, pourquoi fait-on en sorte qu'il s'invite à ces élections ?


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.